Comment transporter son vélo en voiture ?


Vacances, week-end, épreuve cycliste, les occasions de transporter son vélo en voiture ne manquent pas. Quelle solution choisir ? Porte-vélo de toit, de hayon, boule d’attelage, remorque ? Quel est le meilleur système ?
On utilise parfois sa voiture pour faire du vélo et, pour le transporter en toute sécurité, l’achat d’un porte-vélo est souvent la meilleure option. Les critères de choix de ce produit dépendent du budget, des mesures de la voiture, du poids, du type et de la taille des vélos. Mais aussi des capacités des utilisateurs, hommes ou femmes, pour les installer facilement, car vélos de route, urbain, à assistance électrique ou VTT ont leurs besoins spécifiques en la matière.
L’aspect pratique est essentiel. Parmi les inconvénients, la consommation de carburant, l’accès aux parkings et le respect des règles concernant les divers dispositifs (norme internationale XP ISO/PAS 11154). Pour une circulation sur les routes françaises pas de souci. Les modèles vendus en France sont en règle et pourvus des accessoires idoines, sauf exception. Voyager dans les différents pays européens nécessite parfois de faire l’achat de dispositifs (plaque minéralogique et feux de signalisation par exemple) supplémentaires pour rouler. Il est utile de se renseigner avant de partir.
Le transport du vélo en voiture
La configuration la plus simple et la plus économique pour prendre la route est de mettre son vélo dans la voiture, idéal pour un vélo enfant. Il faut souvent rabattre les sièges, retirer les roues, avant de ranger le vélo à l’intérieur sous une couverture, en housse ou de l’attacher par la fourche à un cadre à fixer au plancher.
On sacrifie de l’espace pour les bagages dans le véhicule, surtout s’il y a plusieurs cycles à accueillir, mais c’est la meilleure protection antivol et contre les aléas de la météo ! À réserver aux machines de « sport », légères , dépouillées d’accessoire et sans assistance électrique.
Le porte-vélo extérieur est le plus adapté au besoin de transport de plusieurs vélos et l’offre est large. Il doit répondre aux normes françaises et internationales pour éviter les amendes et être en règle avec les assurances.
Le porte-vélo de toit
C’est le support le plus classique, le plus accessible à l’achat, le plus simple mais le moins aérodynamique. Il entraîne une surconsommation de carburant, jusqu’à 3 litres aux 100 kilomètres suivant le nombre de vélos transportés et le style de conduite.
Le vélo est installé sur ses deux roues sur une plateforme muni d’un système de verrouillage, ou bien il est fixé par la fourche, la roue avant démontée étant sur un support spécifique. Le porte-vélo de toit est fixé sur des barres ou sur une galerie si on suit les recommandations. Les fixations à ventouses ne sont pas clairement mentionnées comme étant homologuées dans les textes, il faut consulter l’assurance auto pour être certain d’être protégé. On doit respecter le poids autorisé le plus faible entre celui du porte-vélo, des barres de toit et du toit du véhicule.
Au niveau des mesures, les vélos placés sur le toit ne doivent pas dépasser le capot de la voiture. À l’arrière, on a droit à 3 m de plus avant de devoir installer une signalisation. La hauteur totale ne doit pas excéder 4 m (attention aux vans), en largeur on ne doit pas dépasser les 2,5 m. À partir de 2, 20 m de large il est obligatoire de mettre des feux de gabarit. Attention aux galeries des voitures d’assistance course des clubs équipées avec tous leurs vélos et qui peuvent atteindre alors ces limites.
Côté facilité d’usage, il faut pouvoir « monter » le vélo à plus d’1m70 de hauteur pour son installation. C’est haut et compliqué même si on est grand ! Ce dispositif n’est donc pas compatible avec les VAE et vélos lourds. L’entrée des parkings et le passage au péage auto sont aussi moins évidents.
En termes de conduite, la charge aérodynamique est maximale, le bruit maximum et le véhicule devient très sensible au vent latéral. Fatiguant sur autoroute, même aux vitesses autorisées. Peu d’avantages en fait pour cette solution à part sa facilité de rangement et son prix abordable (dès 50 euros). Non compris dans son coût global, le montant des barres de toit de l’auto et la consommation en hausse.
Le porte-vélo de coffre ou de hayon
Le porte-vélo de hayon est directement compatible avec toutes les voitures (coffre et hayon) et quasiment tous les vélos, sauf les vélos électriques car trop lourds. Ce type de porte-vélo pliable (un atout pour le rangement arrivé sur son lieu de vacances) est également appelé « sac à dos ».
Léger, abordable (premier prix 50 euros), son installation est rapide. Sa fixation est assurée par des sangles avec crochets directement sur le hayon de la voiture dont il bloque l’accès au coffre et la visibilité arrière. La solution est meilleure sur le plan de l’aérodynamisme que le porte-vélo de toit si les vélos sont placés bas, au niveau du coffre la prise au vent étant moindre. S’ils sont beaucoup plus haut on a une consommation quasi identique au porte-vélo de toit avec un effet aile d’avion.
La protection de la peinture et de la structure des cadres est réduite, comme celle de la carrosserie de la voiture. Quand on transporte plusieurs vélos, ceux-ci peuvent rentrer en contact, il faut donc utiliser des séparateurs en mousse afin de réduire les risques et adopter une conduite douce, ce n’est pas la solution la plus stable ! Il est bon de s’assurer de la tension des sangles lors des arrêts pour sécuriser l’ensemble.
Suivant le type de véhicule, la caméra de recul et le radar peuvent être occultés. Et il faut vérifier qu’éclairages et plaque d’immatriculation sont visibles pour rajouter ces derniers accessoires au budget.
Le porte-vélo d’attelage
Ce type de porte-vélo est le plus cher, mais certainement le plus pratique et le meilleur pour transporter plusieurs machines dont des VAE.
Cela commence à 75 € pour une solution limitée en fonctions. Le tarif pour la gamme de produits qui propose fixation d’immatriculation et éclairages est aux alentours des 400 euros. Et cela peut aller plus haut avec d’autres options. Il faut avoir une boule d’attelage et le faisceau électrique, ou envisager leur pose (à rajouter au coût total).
On est tributaire du poids maximal admissible par la boule, différent de celui autoriser pour tracter une caravane. Ce poids intègre celui du porte-vélo et celui des vélos, à prendre en compte au moment de choisir. Car si cette solution permet de transporter plusieurs VAE, elle est plus lourde à la base et son montage plus difficile.
Pour rouler, on a tout intérêt à démonter des vélos tous les accessoires, batterie et équipement pour rester dans la masse admissible. On monte les vélos facilement, dans la mesure où il ne faut les soulever que de quelques dizaines de centimètres. En option, des marques proposent des rampes adaptés aux vélos électrique pour les placer avec facilité. Aspect pratique toujours , il existe des versions où la plateforme de fixation des vélos peut basculer chargée pour permettre l’accès au coffre. Il faudra mesurer son automobile, car certains hayons pourraient ne pas avoir la place (monospace).
Pour l’aérodynamisme c’est la plus avantageuses des solutions, les vélos étant généralement intégrés dans la largeur du véhicule et collés à l’arrière. Les échappements sont en revanche souvent proches des pneus et roues des vélos, ils vont se salir. Il faut prévoir d’office une plaque minéralogique démontable correspondant au véhicule équipé.
La remorque est une option alternative à ce système. Même fixation sur attelage, mêmes contraintes, légère surconsommation, mais un coût supérieur, il faut compter au moins 1 000 euros pour un produit de qualité, mais c’est incontournable pour un vélo cargo. En cas de non utilisation, il faut toujours démonter la boule.
Le hayon convient pour des usages occasionnels. Pour une utilisation plus intensive, le toit ou l’attelage ou la remorque sont des solutions idéales, car moins susceptibles d’endommager vélos et carrosserie. Pour la tranquillité et préserver la valeur des vélos, il est préférables d’opter pour des fabricants réputés (Thule, Prealpina, Norauto, etc) et des porte-vélos homologués Mais peu importe le modèle choisi, avant chaque trajet assurez-vous qu’il est bien fixé à la voiture avant de le charger. N’hésitez pas sur les longs trajets à contrôler que vélos et support sont bien accrochés, et que les serrages sont parfaits. Conseil très important, munissez-vous d’un câble antivol pour protéger les vélos en cas d’arrêt.