Le VTT Cross-Country, un vélo polyvalent par excellence !
Le VTT Cross-Country ou XC pour les connaisseurs est l’une des disciplines du vélo tout terrain. Le pilote y affronte toutes sortes de sols, des montées, des descentes, il doit franchir des obstacles et faire preuve d’un pilotage précis et sûr. Et pour cela il lui faut un VTT agile et nerveux, léger et performant.
C’est à la fin des années 70, en Californie sur les descentes des sentiers d’incendie du Mont Tamalpais que la pratique du VTT telle que nous la connaissons a été créée. Joe Breeze, Charles Kelly, Gary Fisher et Tom Ritchey ont bricolé des vélos de plage pour descendre ces pistes en terre, les remontées au sommet s’effectuant en pick-up. Avec le temps, triple plateau et gamme de développements plus large se rajoutèrent à l’équipement des vélos pour pouvoir remonter par leurs propres moyens. La première course de vélo tout terrain fut la Repack Race, de la descente bien loin du Cross-Country en fait.
Qu’est ce que le Cross-Country ?
Au premiers temps du VTT, une épreuve de Cross-Country c’était un circuit ou un parcours en ligne en pleine nature, généralement en forêt, souvent en montagne, et qui comportait de nombreuses zones où le pilotage et les qualités physiques du cycliste étaient mis à l’épreuve. Il n’y avait qu’un format, les épreuves faisaient alors entre 60 et 80 km et ressemblaient à des raids dont la durée dépassait souvent les 3 heures.
Depuis, cela s’est développé. Le format d’origine est devenu le XC Marathon (XCM) en s’agrandissant avec des parcours de 80 à 160 km souvent en ligne comme le Roc d’Azur.
Le format de compétition le plus prisé actuellement est le VTT Cross-Country Olympique (XCO), il sert de support pour les JO mais aussi les championnats et Coupe du Monde. Les tours font entre 4 et 5 kilomètres à parcourir plusieurs fois. Idéal pour le public et les retransmissions.
Plus court, il y a le Cross-Country Short Track (XCC) qui exploite des tours de 1 à 2 km à faire pendant 20 minutes.
Autres types de compétition VTT, le Cross-Country Eliminator (XCE) où 4 pilotes s’affrontent sur un parcours court. Les 2 premiers coureurs se qualifient.
Il y a aussi le Cross-Country Relay (XCR) qui se courre par équipe de 4 (2 hommes, 2 femmes) sur un parcours de type XCO.
Enfin, il y a les Beach Race qui se déroulent sur des plages qui sont assez plates, et qui sont populaires dans le Nord de la France et surtout en Belgique. L’occasion de rouler avec des pros issus de la route.
La discipline du VTT Cross-Country Olympique convient bien aux français, puisqu’aussi bien aux Jeux Olympiques, qu’en Coupe et championnats du monde VTT, hommes et femmes, nos tricolores ont souvent été parmi les meilleurs ramenant des médailles et titres, notamment avec Miguel Martinez, Julien Absalon, Pauline Ferrand-Prévot et d’autres.
Quel vélo pour le Cross-Country ?
De par la nature du terrain affronté et celle de l’effort à fournir, le pilote a besoin d’un vélo spécifique : léger, rigide, maniable et confortable.
Les cadres sont en carbone pour le moyen et le haut de gamme. On retrouve de l’aluminium encore en premier prix.
La géométrie choisie est entre l’endurance (confort) et le sport (vitesse), privilégiant la stabilité tout en octroyant une certaine maniabilité. Il faut se faufiler entre les arbres parfois en suivant un sentier. Les vélos sont soit semi-rigides avec des poids aux alentours de 10,5 kg pour les plus légers prêts à rouler, soit tout suspendus et à 12,5 kg environ pour les tops ! Le choix entre ces deux solutions, c’est à la fois le parcours s’il est très accidenté et le style et la technique du pilote qui le déterminent.
En montagne, dans des zones pierreuses, pour rouler vite un amortisseur arrière sera un plus pour absorber les chocs et donner du confort, de la motricité. Sur des sols plus lisses, plus durs où on roule vite, avec du dénivelé, la rigidité et la légèreté seront essentielles pour que le cycliste transmette toute sa puissance. En Beach Race, les fourches sont rigides.
La catégorie des vélos de Cross-Country a tiré parti de la technique des modèles de descente pour ses équipements, fourche télescopique et amortisseur avec moins de débattement pour le rendement, freins à disque hydrauliques pour la sécurité et a aussi fait appel à la route (transmission électronique). Sur ce dernier point, plus de triple plateau, mais avec souvent 12 pignons sur la roue arrière, c’est du double, voire du mono plateau qui s’impose, y compris en compétition de haut niveau.
Du côté des roues, la taille en vogue est le 29 pouces, plus grande que celle de mise sur la route. Ces grandes roues ont plus d’inertie, un atout pour rouler, et surtout négocient mieux les petits obstacles. La section des pneumatiques, souvent des tubeless, est entre 2 pouces et 2,5 pouces. Les dessins des crampons, comme les pressions de gonflages sont primordiaux pour la performance.
Comme sur la route, les accessoires et équipements (guidon, tige de selle et selle) en carbone sont prisés, également plus légers mais aussi plus rigides.
Pourquoi choisir un vélo de Cross-Country ?
Le VTT Cross-Country, c’est en fait le vélo tout terrain originel, celui qui se nomme aussi vélo de montagne. Il présente quelques différences avec le vélo d’enduro et de trail, notamment au niveau des débattements des suspensions qui le rendent de fait moins spécifique. Il permet ainsi la randonnée sportive, les ballades et bien sûr la compétition sur des terrains très variés allant des plaines avec collines à la montagne.
Idéal donc pour s’initier à cette pratique du Cross-Country, choisir sa discipline de prédilection ou simplement partir à l’aventure.