Quel équipement pour être performant en vélo de route ?


Pour pouvoir tirer le meilleur des performances de son vélo de route, il faut s’entraîner avant tout, mais avoir les bons équipements, services et accessoires est un vrai plus. Voici une petite liste des achats et astuces.
Suivant son terrain d’utilisation, sa pratique du vélo et son budget, le cycliste a choisi sa machine entre différents types. Aérodynamique pour être rapide sur le plat, léger pour grimper ou confortable pour faire de la distance. Pour pouvoir exploiter pleinement ses qualités, il faut de bon réglages et disposer d’équipements supplémentaires.
Une bonne position sur le vélo
Une étude posturale n’est pas un équipement, mais c’est la base pour développer sa puissance dans un certain confort. Réglage de la selle, du guidon, des leviers de frein, des cales pédales sous les chaussures, c’est complet. C’est aussi la possibilité de remplacer un de ces matériels par un plus adapté. Une bonne position du corps va protéger des risques de blessures, limiter la fatigue, la résistance à l’air et le coût énergétique global. C’est la clé pour pédaler efficacement.
Trio performance : GPS, capteur de puissance et plan d’entrainement
Pour améliorer son niveau de performance, avant d’envisager d’acheter quelconque matériel pour équiper son vélo, il faut s’entraîner et ne plus uniquement rouler pour le plaisir. Il faut réaliser des exercices spécifiques qui vont physiquement faire progresser le cycliste. Et, pour cela, il est bon de faire appel à un second service : le plan d’entraînement.
Conçu avec une application ou un entraîneur professionnel, le programme d’entraînement va devenir le guide qui permettra d’optimiser chaque sortie sur route ou séance sur home-trainer. Il propose des cycles de travail et de repos, fixe de objectifs et constitue dès lors un élément essentiel pour progresser.
En cyclisme, le niveau du cycliste est évalué avec la puissance exprimée en watts. Il y a ceux qui sont produits par le cycliste et ceux qui sont gagnés par l’équipement. Tous ont leur importance. Pour un entraînement de qualité, il faut un système pour mesurer ceux qui sont produits. Le cardio-fréquencemètre (compteur, GPS ou non, montre connectée), solution assez accessible pour piloter l’entraînement avec la fréquence cardiaque et un capteur de cadence, ne les prend pas en compte. Il faut donc un instrument dédié pour mesurer les watts : le capteur de puissance.
Cet outil est plus onéreux mais il est plus précis. Les prix baissent cependant et nombre de vélos de route haut de gamme sont déjà équipés en série de ces fameux capteurs de puissance. Sur ces vélos de route, il s’agit de capteurs placés au niveau du pédalier. Il existe d’autres modèles de capteur placés dans les pédales, d’un ou des deux côtés, et qui constituent une solution plus abordable et plus pratique car on n’a pas besoin de mettre au rebut son pédalier. Et, si on utilise plusieurs vélos, le transfert est plus aisé.
Enfin, pour conclure ce chapitre « suivi de l’entraînement », n’oublions pas le home trainer. Il ne servira pas directement sur la route, mais on pourra s’entraîner en dépit des conditions météos, de l’emploi du temps, de la tombée du jour, etc. Si l’appareil est connecté à une plateforme de type Zwift, Bkool, Rouvy, MyWoosh ou Kinomap, on pourra rouler de façon ludique. Petit bonus, les modèles de home-trainer connectés comportent forcément un capteur de puissance intégré, ce qui permet de jauger de ses progrès même si le vélo de route n’en est pas équipé.
Roue et pneu, un couple d’équipements pour être performant
Les plus gros gains qu’on puisse obtenir sur un vélo de route se situent au niveau de la paire de roues et des pneumatiques. Après le cycliste, ce sont les roues qui génèrent la plus grosse consommation énergétique. Les causes ? L’inertie (masse du système roue-pneu) et les résistances à l’air et au roulement. Sans rien changer dans son équipement, la première chose à faire est de rouler à la bonne pression. Trop gonflé, le vélo va rebondir et perdre en motricité, pas assez, il va voir sa résistance au roulement augmenter. Dans les deux cas, c’est un peu de puissance qui s’envole et on est moins performant. Il faudra faire des tests pour trouver la valeur idéale et utiliser une pompe avec un manomètre précis pour toujours rouler à la bonne pression. Pour aller plus loin dans la quête de la performance, il faut s’attaquer ensuite à la roue et au type de pneu. Cela signifie aussi envisager de dépenser quelques centaines d’euros supplémentaires.
Points importants, la rigidité de la roue et la fluidité de ses roulements sont primordiaux pour passer la puissance du cyclisme et ne doivent pas être sacrifiée sur l’autel de la légèreté. Pour percevoir un écart de poids en roulant ou plutôt en accélérant, il faut qu’il existe un gain de 300 g entre la nouvelle paire de roues et l’ancienne. Ce qu’on perçoit avec la roue, c’est plus son inertie que sa masse, il faudra donc passer sur une jante carbone pour profiter au mieux de l’allègement en périphérie. Pour la pénétration dans l’air, il faut compter au moins un écart de 2 cm sur le profil de la jante par rapport au modèle précédent pour ressentir un changement dans les sensations. On parle de sensations car, en dehors de tests effectués en milieu fermé (vélodrome, soufflerie), il est difficile de les quantifier précisément. Le vent sur la route étant toujours variable.
Le pneu a un impact aérodynamique sensible sur la roue suivant son profil et sa section. Mais ses plus gros coûts énergétiques sont liés à sa masse en rotation et à sa résistance au roulement. Les deux sont liées, l’énergie consommée par les frottements sur la route l’est par la gomme et la carcasse. La gomme procure de l’adhérence par temps sec ou temps humide et cela cause donc quelques frottements, consommateurs de watt. C’est lorsque la carcasse se déforme qu’elle « absorbe » de la puissance. Plus elle est fine et donc légère, plus elle est élastique et moins sa consommation énergétique est importante. Il faut donc choisir une carcasse plus dense pour améliorer la situation. Cela se mesure en nombre de fils par pouce (TPI), plus le chiffre est élevé, plus elle est fine, légère et réactive, plus le pneu est performant. On peut donc monter des pneus légers, en tenant toujours compte du terrain et des conditions météos. Car plus léger, cela veut dire aussi une durée de vie plus courte et plus de sensibilité à la crevaison et, en termes de sécurité, cela peut poser problème quand on pousse le matériel trop loin.
Dans le cas d’un tubeless ou d’un boyau, on fera avec l’ensemble tel qu’il est proposé mais, pour un pneu, on pourra toujours monter une chambre à air en polyuréthane ou TPU pour gagner une trentaine de grammes par roue. Cela sera sensible dans les accélérations mais aussi en résistance au roulement. Malgré le prix élevé de la chambre, cela a un meilleur rapport qualité prix que de changer sa roue !
La transmission pour des gains marginaux
La première chose à faire avec la transmission est de la régler avec soin de façon à ce que les passages de vitesses ou de plateaux s’effectuent facilement, précis et rapides. La présence d’un bruit implique un frottement, et une consommation d’énergie, 1 ou 2 watts certes, mais si les pertes s’accumulent, elles ne sont plus négligeables. Autre point à prendre en compte, l’adéquation des développements aux capacités physiques du cycliste et à sa pratique. Avoir trop long ou trop court n’est jamais bon, et augmenter le nombre de pignons de sa transmission n’apporte rien si l’ajout n’est pas utilisé ! Une bonne combinaison de braquets est essentielle.
Pour limiter les frottements, on doit également remplacer la chaîne, les galets de dérailleur et la cassette avant que ceux-ci n’aient atteint la fin de leur durée de vie. Même chose pour les divers roulements du groupe (pédalier, pédales) et ceux des moyeux. Si malgré cela, il faut aller plus loin pour être encore plus performant, il faudra envisager des roulements céramique.
L’entretien pour des résultats performants
Mais avant d’entamer le remplacement des roulements par des pièces en céramique, il faut peut-être prévoir quelques opérations d’entretien et de mécanique. Une simple chaîne sale peut consommer beaucoup plus de puissance que celle qui aura été économisée par ailleurs. Dégraisser sa chaîne et sa transmission est donc essentiel, de même que l’application du lubrifiant prévu pour les conditions de route, temps humide ou sec.
Un kit de nettoyage sera à ajouter à la liste des achats car un vélo sale aussi profilé soit-il sera moins efficace qu’une machine propre. Et pourquoi trimballer du poids inutile sur un vélo léger ? Ce ne sont que quelques grammes mais quand on cherche à économiser 2 g sur un porte-bidon ou un support de compteur, on peut se poser la question, non ? Et c’est bon pour le moral.
Des vêtements bien choisis pour la performance
Pour pédaler efficacement, il faut être confortable et l’équipement du cycliste est aussi important que celui du vélo de route. Avant même les chaussures, le choix du cuissard est stratégique ! La qualité de son fond, de son maintien voire de sa compression, font toute la différence. On passe des heures « dedans » et, pour pédaler de façon efficace, il est incontournable puisqu’il s’agit d’un point d’appui « sensible ». Il est nécessaire de prendre du temps quant à son choix.
Pour les maillots, si l’on veut être performant, il vaut mieux qu’ils soient près du corps, sans entraver ni le confort ni les mouvements pour améliorer l’aérodynamique. Ils doivent assurer une bonne gestion de la température corporelle et protéger des intempéries le plus possible. Et c’est valable aussi bien pour les modèles été que ceux utilisé en automne hiver.
Du côté du casque, le choix se portera aussi sur un modèle adapté à la pratique : aéro pour la vitesse, aéré pour la montagne, ventilé et léger pour faire de la distance. Il y a quelques watts à gagner ou à perdre mais, là encore, une bonne gestion de la température corporelle fera la différence.
Les accessoires incontournables pour les longues distances
Si la pratique du cyclisme est orientée long cours, et que chaque sortie se chiffre en centaines de kilomètres, il va falloir envisager de rouler de nuit. Les éclairages sont obligatoires, avec un feu avant puissant et endurant et à l’arrière un feu rouge fixe ou « avec intensité variable » et visible de loin. Il faudra envisager un gilet rétro-réfléchissant haute visibilité (jaune ou orange fluo). On pourra renforcer cette sécurité en adoptant des vêtements réfléchissants. L’attention se portera également sur le volume et la position des sacoches destinées à emmener vêtements de rechange, ravitaillement et kit de réparation. Là encore, il y a des watts à gagner même si le vélo de route « longue distance » sera forcément moins performant qu’un modèle de course pure.
Quand vous faites évoluer un équipement quel qu’il soit, prenez le temps de bien le maîtriser avant de juger de son apport en performance ou de son inefficacité. Seuls le rodage, l’entretien et son usage à bon escient permettront d’en tirer le meilleur. Alors, soyez raisonnable et patient.
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