Visitez notre boutique en ligne

Boutique
Notre boutique

Bien nettoyer sa chaîne vélo

Bien nettoyer sa chaîne vélo Bien nettoyer sa chaîne vélo

Composant central de la transmission, la chaîne vélo est à la fois une pièce d’usure et une pièce qui se salie (vite). Pour peu que les conditions atmosphériques ne soient pas optimales, la neige, l’eau, la boue, la poussière, la pollution grasse encrassent plus rapidement la chaîne, provoquant une usure prématurée des maillons. Pour assurer une certaine longévité des éléments qui composent la chaîne, un entretien régulier s’impose. Avec ou sans produit dégraissant, il importe de souvent nettoyer sa chaîne vélo, avant de la lubrifier légèrement. Voici quelques conseils. Suivez le guide !

La chaîne d’un vélo, quel que soit le type de matériel utilisé, que ce soit en vélo de route, gravel, VTT ou urbain, est l’élément central de la transmission. Sans chaîne, il n’y a point de pédalage et point de performance, à moins d’utiliser une courroie…mais cela est une autre histoire ! Un bon entretien de la chaîne, ou du moins un entretien régulier, est donc – presque – une obligation, d’autant que ladite chaîne est en première ligne, pour “ramasser” toutes les poussières, les grains de sable, les saletés grasses venues du sol, mais aussi toutes les projections humides liées aux intempéries. Cela est particulièrement vrai pour les VTT et pour les gravel. Les roues et les pneus projettent constamment saletés et boue sur le cadre du vélo, mais également sur la chaîne.

1. À cause du cambouis

La graisse (le lubrifiant) déposé sur la chaîne agit, avec les saletés les plus fines, comme une sorte de colle, qui vient encrasser la chaîne, diminuant le niveau de lubrification et, par là-même, le rendement du pédalage. Chacun pourra d’ailleurs, après une certaine période sans nettoyage de sa chaîne, ou juste après une sortie marquée par l’humidité du sol, passer le doigt (ou un chiffon sec) sur ladite chaîne et constater une trace noire, particulièrement grasse, qui aura du mal à s’enlever. C’est ce que l’on appelle le cambouis. Plus la trace sera tenace, plus il y aura urgence à procéder au nettoyage de la chaîne.

Il est nécessaire d’insister sur l’importance du graissage de la chaîne. Sans lubrifiant, la chaîne subira de trop nombreux frottements, au niveau du dérailleur arrière, mais aussi des pignons et du (ou des) plateau(x), qui vont s’émousser prématurément. Ces frottements excessifs vont inévitablement entraîner une usure excessive des maillons les plus sales, donc de l’ensemble de la chaîne, avec, à terme, d’importants risques de casse. Dans les cas les plus extrêmes, les maillons vont rapidement se mettre à rouiller. Sans lubrifiant, la corrosion devient inévitable. Mais avant d’en arriver là, il est possible d’agir !

2. Le nettoyage global

L’entretien de son vélo passe par un nettoyage régulier du cadre mais également de la chaîne. Plusieurs méthodes existent. Elles se montrent complémentaires. Elles dépendent des outils dont on dispose et du temps que l’on peut accorder au dégraissage. Il n’est pas forcément nécessaire d’enlever la chaîne à chaque nettoyage, même si c’est le meilleur moyen d’assurer un lavage optimisé, sans que celui-ci se révèle trop compliqué. À chacun son choix, à chacun son jugement. Ce qui compte, c’est le résultat !

Quoi qu’il en soit, il faudra éviter de retourner son vélo et de le mettre en appui sur la selle, sur le cintre et sur les cocottes de freins. L’utilisation d’un pied d’atelier est préconisée. C’est en effet la façon la plus efficace d’éviter les contorsions et de maintenir le vélo immobile. Les commandes utiles (manivelles, leviers de changements de vitesses) sont à portée de main. Il devient très simple de faire tourner la chaîne, à la main, d’appuyer sur la manette droite (commande du frein arrière) pour arrêter le mouvement et bloquer la roue arrière. En bref, c’est pratique !

Aujourd’hui, pour d’évidentes questions de simplicité, la quasi-totalité des chaînes disponibles sur les vélos sont équipées d’un maillon rapide, qu’il suffit de presser énergiquement pour que la chaîne s’ouvre. Il ne reste alors qu’à tirer pour sortir la chaîne du dérailleur arrière. Si toutefois, vous ne disposiez pas d’une chaîne dotée de maillons rapides, il n’y aura d’autre solution que d’utiliser un dérive-chaîne… Le coup de main s’acquiert rapidement.

Un nettoyage de chaîne ne peut être véritablement efficace, que s’il s’accompagne d’un dégraissage au niveau du dérailleur avant ainsi que du dérailleur arrière, des plateaux et des pignons. Une multitude d’outils sont proposés, pour assurer au mieux l’opération. Il n’en reste pas moins qu’une vieille brosse à dent fera parfaitement l’affaire. Cela peut, même, être une vieille brosse à dent électrique ! Or, la seule brosse à dent ne suffit pas, le kit brosse et grattoir, non plus ! Il faut, obligatoirement utiliser un liquide dégraissant, qui peut être bio. Des marques telles que Bike 7, Effetto Mariposa, Finish Line, Morgan Blue ou WD-40 proposent des produits très efficaces. Désormais, la plupart de ces produits sont biodégradables. Un geste pour l’environnement, qui n’est pas négligeable. Le liquide vaisselle (qui lui aussi peut être bio) n’est qu’un pis allé. Il n’a pas été conçu pour nettoyer un chaîne de vélo.

La première étape du nettoyage est celle du dégraissage. Il est conseillé de se munir de gants de protection en caoutchouc, la plupart des produits dégraissant se révélant assez agressif sur la peau. Une brosse spécifique pour chaîne peut être un excellent choix.

Différents types de pulvérisateurs aérosols permettent, aujourd’hui d’effectuer cette opération de nettoyage, assez facilement. Il suffit de pulvériser, sur l’ensemble de la chaine, le produit dégraissant, tout en faisant tourner la chaîne. Deux à trois tours complets se révèlent généralement suffisant. Il est préconisé de laisser la roue arrière sur le vélo, mais certains modèles de repose chaîne peuvent se révéler fort utile.

Pour le nettoyage des pignons, le plus simple est de démonter la cassette et de frotter énergiquement chacun des pignons et chacune des entretoises, de manière à éliminer un maximum de cambouis. Pour les pignons solidaires (souvent les 3 plus grands), il faudra passer entre chaque interstice. Autant dire que l’utilisation d’une vieille brosse à dent se justifie pleinement. Celle d’un chiffon, également.

Ensuite, il faut s’attaquer au dérailleur avant et au dérailleur arrière, dans la mesure où ils sont en contact avec la chaîne. Cet exercice d’entretien ne se révèle pas des plus faciles, étant donné qu’il faut accéder à une multitude de petits recoins, qui, justement, ne sont pas très accessibles. Mais les plus petites pièces s’encrassent facilement. Il est souvent indispensable de frotter, tout en faisant preuve d’un minimum de délicatesse.

Une fois le nettoyage effectué, il faut rincer à grandes eaux. Si le tuyau d’arrosage peut convenir, il est conseillé d’éviter d’utiliser un nettoyeur haute pression, qui pulvérise de l’eau pressurisée. Ces appareils nettoyants ont tendance à mettre anormalement à l’épreuve un certain nombre de pièces d’étanchéité. Pour compléter, l’usage d’un compresseur d’air peut s’avérer intéressant. Le séchage est en effet préconisé car il empêche l’humidité de s’installer.

3. La chaîne proprement dite

Une chaîne de vélo est constituée d’un ensemble de maillons qui viennent s’accrocher aux dents des plateaux ainsi qu’aux dents des pignons. Et comme les maillons sont riches en creux, ils s’avèrent donc difficiles à nettoyer.

Si la chaîne est régulièrement nettoyée, si elle n’est pas trop usée (voir les préconisations du fabricant), comme pour la cassette et ses pignons, il est tout à fait possible de la nettoyer sans la démonter, à l’aide d’une vieille brosse à dent, du dégraissant et de l’eau chaude. L’important est de frotter, en faisant bien attention à ne pas oublier de soigner les 4 faces de la chaîne (dessus, dessous, côté droit et côté gauche) sans oublier le moindre maillon, ni le moindre interstice !

S’il s’agit de votre mulet ou d’un vélo qui n’a pas servi depuis un certain temps, il est préconisé de démonter la chaîne et de la laisser tremper une à deux heure(s), dans de l’eau bouillante accompagnée de dégraissant ou, plus simple (et moins cher), de liquide vaisselle. Après ce bain chaud, il faudra frotter avec une éponge, et/ou avec un chiffon sec, pour enlever ce qu’il reste de cambouis. Enfin, il est conseillé de passer la brosse à dents, avec un produit nettoyant, pour terminer le travail.

Attention, une fois la chaîne propre, au moment de la remonter sur votre vélo, il importe de vérifier si elle appartient à la catégorie des modèles ayant un sens de montage ! Dans le doute, faites-en sorte de placer les marquages, gravés sur la chaîne, sur le côté opposé au cadre. Les deux dérailleurs avant et arrière doivent être positionnés “détendus”. La chaîne doit glisser dans le dérailleur avant, vers le plus petit pignon de la cassette, alors qu’elle va s’enrouler sur la moitié droite du galet-guide, puis sur la moitié gauche du galet de tension. Il ne reste plus qu’à relier les deux côtés de la chaîne avec le maillon rapide ou avec un dérive chaîne. Dès que la chaîne est sèche, il importe de la graisser.

Pour appliquer du lubrifiant, il faut commencer par le haut de la chaîne (là où la chaîne passe au-dessus de la base), car c’est une incontournable loi de la physique, le lubrifiant coule vers le bas. Il importe également de réserver quelques gouttes de produit lubrifiant sur les galets de dérailleur.

4. Outils, produits et astuces

Pour un budget débutant aux alentours de 10 €, vous trouverez des outils spécifiques au nettoyage de la chaîne. S’ils sont réservés à ceux qui entretiennent régulièrement la transmission de leur vélo. Ils rendent l’exercice du nettoyage un peu plus facile et peut-être un peu plus efficace aussi. Grâce à de nombreuses brosses, ils viennent frotter la chaîne sur les quatre côtés. Certains ont même été pensés pour être maintenu sur le hauban, libérant les mains pour tourner le pédalier. Parfois livrés avec une éponge supplémentaire, ils doivent être utilisé avec du dégraissant (IceToolz, par exemple).

Il existe d’ailleurs de nombreuses gammes de produits dégraissants, dont certains se montrent à la fois biodégradables et très efficaces, pour un budget débutant à quelques 15 € le litre. Le choix est pléthorique. Classique, céramique, au téflon, à la cire…un flacon de 100 ml sera largement suffisant pour tenir toute une saison. Très simple d’utilisation, ces produits nécessitent une dizaine de minutes pour agir. Il faut ensuite rincer à grandes eaux (l’idéal étant le jet non pressurisé). Parfois, il faudra également frotter…d’où l’intérêt d’un nettoyage régulier !

Il existe deux types de produits lubrifiants. Les produits pour conditions sèches et ceux pour conditions humides. Certains sont mixtes. Ces derniers conviendront au plus grand nombre. Il est conseillé de laisser reposer le lubrifiant quelques instants, cela permet d’optimiser la lubrification. Notez que certains produits (le Squirt, par exemple) sont blancs, dans le flacon. Ils deviennent incolores une fois après avoir séché sur la chaîne. Cela permet de voir là où le lubrifiant a été posé.

Afin de prolonger la durée de vie de son matériel, il est conseillé de disposer de deux cassettes et/ou de deux paires de roues. Il n’y aura pas besoin de changer la cassette en même temps que la chaîne. Seule cette dernière devra être renouvelé, aux alentours de 4 000 km. Cela concerne tout le monde, à commencer par les gros rouleurs.

Notez qu’il existe des chaînes auto-lubrifiées avec une durée de vie souvent doublée (à condition de la nettoyer régulièrement).

 

Le nettoyage de la chaîne est donc un exercice facile, qui demande un peu de patience, un peu d’huile de coude, quelques outils, des produits capable de dégraisser et de lubrifier efficacement. Car il ne suffit pas de démonter, de dégraisser et de remonter la chaîne. Sans nettoyage de cette même chaîne, la performance aura tendance à diminuer progressivement… La régularité du nettoyage est le secret de l’efficacité, au même titre que les bons produits dégraissants.

 

2 Commentaires

Discutez avec nos experts

commentaires
  1. "une pièce qui se salie (vite)." à remplacer par "une pièce qui se salit (vite).
    "Le liquide vaisselle (qui lui aussi peut être bio) n'est qu'un pis allé." à remplacer par" un pis aller"

    1. Bonjour,

      Je vous remercie pour votre retour constructif concernant ces erreurs, notre article a bien été corrigé.

      Cordialement,

Écrire un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *