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Comment choisir son groupe Shimano pour vélo de course ?

Comment choisir son groupe Shimano pour vélo de course ? Comment choisir son groupe Shimano pour vélo de course ?

En matière de vélo de route, choisir un groupe n’est pas nécessairement chose facile. L’offre est pléthorique, en particulier chez Shimano, leader mondial en la matière… En effet, le manufacturier nippon propose des groupes pour tous les niveaux et pour tous les budgets. Du débutant au compétiteur de l’élite, en passant par le cyclotouriste contemplatif, chacun trouvera un groupe à sa mesure, en 7, 8, 9, 10 ou 11 vitesses ; en mono, double ou triple plateau(x) ; en mécanique ou en électrique ; à freinage à disque ou à patins… Revue de détails pour vous aider y voir plus clair.

Shimano, fondé en 1921 à Osaka, par Shozaburo Shimano (la société s’appelait, initialement, Shimano Iron Works), a commencé son activité en fabricant des pignons de roues libres pour les vélos. Un gros progrès lorsque l’on sait qu’à l’époque, les vélos disposaient généralement de transmissions mono-vitesse, à pignon fixe. D’ailleurs, ce n’est qu’en 1956 que la marque japonaise a sorti son premier dérailleur, une copie – presque – conforme – du fameux dérailleur Simplex (marque tricolore, aujourd’hui disparue) de 1950.

Un an plus tard (en 1957, donc), Shimano propose le tout premier moyeu à changement de vitesse intégré. Sa force ? Le forgeage à froid, qui va vite devenir, grâce à un puissant pôle R&D, la spécialité de la maison d’Osaka. Présenté en 1961 à New-York, ce moyeu permet à la marque de se développer de manière exponentielle.

En 1973, Shimano fait son entrée dans le peloton professionnel en devenant le partenaire technique de l’équipe Flandria-Carpenter-Shimano du sprinter Freddy Maertens. À l’époque, il s’agissait de promouvoir son premier groupe haut de gamme, le Shimano 600 qui ne tardera pas à se muer en Dura-Ace. Premier groupe 2X6 vitesses, il trace la voie de l’indexation (le Shimano Positron sort en 1974). Ce fut aussi l’occasion de maîtriser la transmission, pour faire avancer le vélo ; mais aussi le freinage, pour le faire ralentir, voire s’arrêter.

L’arrivée de l’indexation, puis du changement de vitesses, non plus au cadre, mais sur les cocottes de freins (devenues, au passage, beaucoup plus ergonomiques), la notion de groupe a pris une importance toute particulière… Techniquement, il est même devenu, difficile, pour ne pas dire impossible de mixer les éléments, exception faite, peut-être, des plateaux et des étriers de freins, grâce à l’action de quelques – petits – acteurs pleins d’idées.

L’arrivée, puis la généralisation, sur la route, du freinage à disque, a encore œuvré dans le sens du groupe. Et aujourd’hui, personne ne semble vouloir remettre en cause cette globalité. En tout cas, pas Shimano !

> La notion de groupe

En matière de vélo de route, il a longtemps fallu distinguer les dérailleurs (avant et arrière) ; le pédalier, ses plateaux et son boîtier ; les étriers de freins, les pignons et la chaîne. Une multitude d’intervenants produisaient chacune de ces pièces de manière indépendantes, sans qu’il ait de réelle cohérence. Or, qui dit absence de cohérence dit absence de globalité et stagnation technique.

Justement, chez Shimano, la hantise des ingénieurs et techniciens intervenant au service Recherche et Développement, c’est l’absence de progrès. D’autant que pour la marque d’Osaka la transmission doit être appréhendée de manière globale, en même temps que le freinage. Chaque cycliste quelle que soit sa pratique ou ses objectifs (sportifs ou juste utilitaires) doit avancer mais aussi s’arrêter. Il doit donc également pouvoir compter sur un ensemble cohérent et fiable : le groupe !

Grâce à une expérience de plusieurs décennies et à la mise en œuvre d’énormes moyens, au service R&D, Shimano a développé (et continue d’ailleurs à le faire) des produits innovants, aussi précis que durables, sachant que parfois il faut être plus durable que précis alors que parfois, c’est l’inverse… Le degré d’exigence n’étant pas, non plus le même pour les débutants et pour les cyclistes confirmé(e)s.

> Des éléments pour choisir

Le choix d’un groupe Shimano doit se faire en fonction de sa pratique autant que de son expérience. Un cycliste qui réside en plaine (en Beauce, dans les Landes ou en Touraine, par exemple) ne fera probablement pas les mêmes choix que s’il habitait dans une zone vallonnée (en Bretagne, en Bourgogne ou dans le Nord) ou en montagne (dans le Massif Central, le Jura, les Vosges, les Pyrénées ou les Alpes).

Le passé cycliste ou, au contraire, l’absence de passé cycliste, est un élément primordial. Les pratiquants expérimentés préféreront un double plateau, histoire de gagner un peu de poids. Les collectionneurs de cols, qui aiment à pédaler en mode “randonnée et grande randonnée” choisiront plutôt le triple plateau, qui leur permettra d’utiliser une large palette de développements. Les côtes et les cols pourront alors se passer en vélocité plutôt qu’en forces.

Pourtant, la donne est désormais bouleversée. Avec des cassettes à 11 (voire 12 vitesses) les pédaliers compacts, doubles plateaux (le plus souvent, 52-36 ou 50-34), sont devenus la norme, pour un éventail de braquets sensiblement comparables… Le poids est préservé. Le croisement de la chaîne est limité, autant que son usure. C’est plus cohérent. C’est plus léger. C’est plus robuste.

Mais aujourd’hui, sur la route, la tendance est, comme en VTT, de délaisser le double plateau compact au profit du mono-plateau ultra-compact. En fonction du terrain, il suffit de changer de cassette et / ou de plateau afin de “n’embarquer” que les développements nécessaires au parcours à effectuer… D’un point de vue, strictement mécanique, ce n’est pas nécessairement un progrès… D’un point de vue pratique, non plus…

Selon le nombre de plateau(x), l’étoile qui permet d’accrocher la manivelle de droite compte, donc, plus ou moins de branches (quatre ou cinq, en général), plus ou moins longues et plus ou moins rigides… Tout cela est conditionné par la pratique, mais aussi par la souplesse et par les besoins de souplesse de la chaîne.

Shimano, n’a pas – encore – vraiment suivi la tendance du mono-plateau et même si la marque nippone traîne les pieds sur le pédalier triple-plateaux, il est aujourd’hui possible de s’en procurer, tout particulièrement sur les groupes réservés aux débutants (Tourney, Claris et Sora).

D’ailleurs, en fonction des groupes, la différence se fait essentiellement sur le nombre de pignons de la cassette (7, 8 et 9 pour les groupes débutants ; 9 et 10 pour les milieux de gamme ; 11 pour les groupes sportifs et 12 pour les compétiteurs les plus exigeants) ; sur l’axe de pédalier (carré sur les groupes débutants et cannelés, pour les autres) ; sur le freinage à disque ou à patins sur jantes. Pourtant, jusqu’à ces derniers mois, le freinage à disque n’était pas le propre des groupes les plus sportifs, puisque sur la presque totalité des produits route Shimano, le choix était laissé à l’appréciation des cyclistes. Désormais, si le manufacturier nippon continue à proposer ses Dura Ace et Ultegra en version freins à patin, c’est le freinage à disques qui est clairement mis en avant. Certaines améliorations marquantes (mécaniques ou technologiques) ignorent en effet les patins.

Notez que les groupes haut de gamme (Ultegra et Dura-Ace) sont maintenant exclusivement déclinés en version Di2 (changement de vitesse par impulsion électrique). Ce type de changement est certes bien plus précis, mais le groupe est un peu plus lourd (à cause des batteries voire du capteur de puissance proposé en option) et plus volumineux. De même, le Di2 réclame un peu plus d’entretien et des recharges régulières à défaut d’être fréquentes.

Un autre élément important à prendre en compte lorsque l’on parle de groupe, c’est la compatibilité du corps de roue libre avec la cassette, tant pour le nombre de pignons qui la compose, que pour l’espace entre ces-mêmes pignons (espace conditionné par le système d’indexation autant que par le nombre de vitesses). Et l’on ne parle même pas des cannelures dudit corps de roue libre. Ainsi, les nouveaux groupes Dura Ace et Ultegra utilise de nouveaux corps à cannelure différente, sur lequel il demeure possible de monter des cassettes 11 vitesses. Par contre le corps de roue libre 11 vitesses ne peut recevoir de cassette 12 vitesses.

Partant de là, Shimano a développé la bagatelle de sept groupes de route ! Nous ne ferons que décrire succinctement les groupes pour les débutants au caractère sportif peu évident, pour nous attarder un peu plus longuement sur le reste de la gamme.

Notez également que Shimano a conçu et développé une gamme de roues spécifiques, Dura Ace ou Ultegra, pensées comme un prolongement desdits groupes. Une tendance nouvelle à surveiller de près, eu égard à son budget.

1. Groupes Shimano pour les débutants

Cette gamme se compose d’un trio de groupes aussi différents que complémentaires. Uniquement mécaniques, ils sont marqués par certains choix techniques un peu datés (axes de pédalier carrés ou cassettes de 7 à 9 vitesses), mais s’ouvrent, pour certains, au freinage à disque…

1.1 Groupe Shimano Tourney

Le Shimano Tourney est un groupe que l’on ne trouve que sur les vélos d’entrée de gamme. S’il permet de se familiariser avec la pratique de la route, on ne peut pas vraiment affirmer qu’il soit particulièrement marqué par un caractère extrêmement sportif. Un peu moins léger que les groupes Shimano des gammes supérieures, il est disponible en deux ou trois plateaux, pour 7 ou 8 pignons. L’axe de pédalier est carré (donc presque aussi rigide, mais plus lourd), alors que les séries supérieures proposent des axes cannelés… Il dispose également de poignées de conception “basique” avec beaucoup de pièces en matériaux composites. Son gros point fort est le prix, qui ne dépasse pas les 150 €… Attention ce groupe, pensé pour la première monte, n’est disponible qu’élément par élément et n’intègre pas le freinage.

1.2 Groupe Shimano Claris

Le Shimano Claris est le groupe destiné aux pratiquants débutants, qui sont plutôt axés loisir (randonnées courtes distances) et dont le budget n’est pas extensible (il faut compter environ 255 € pour le groupe complet). Son look sportif permet au cycliste de se faire plaisir, même lorsque son vélo est doté d’un cintre plat (des commandes de changement de vitesses au cadre ou sur cintre sont proposées). Le Claris est disponible en 2X8 V ou 3X8V et intègres des étriers de freins à tirage latéral (freinage à patins sur jantes), plutôt efficace pour ce niveau de gamme. C’est LE groupe, qui donne envie d’aller plus loin ou qui équipera le mulet, à moins de préférer l’utiliser sur un home-trainer basique… Et même si le Claris est plutôt proposé en première monte, il est possible de se le procurer complet ou élément par élément.

1.3 Groupe Shimano Sora

Le Shimano Sora compte probablement parmi les groupes les plus polyvalents de toute la gamme Shimano. Simple fiable et efficace, il permet d’équiper des vélos de route à caractère sportif, aussi bien que des randonneuses ou des vélos urbains à cintre plat. Ouvert au freinage à disque, ce Shimano Sora est disponible en 2X9 V et 3X9 V. Proposé à un prix situé aux alentours de 300 € il est essentiellement disponible en première monte. Il a été pensé pour répondre aux besoins des cyclistes qui se destinent à une pratique mixte (loisir, rando et ville), essentiellement sur le plat, même si le triple plateau saura répondre à l’appel de la montagne… À condition de ne pas être trop regardant sur le poids.

2. Groupes Shimano pour se perfectionner

Cette gamme se compose de deux groupes aussi fiables qu’efficaces, le Tiagra et le 105. Idéals pour une pratique sportive régulière, ils s’adressent plutôt à des cyclistes qui ne recherchent pas la performance à tout prix. Et si le Shimano 105 s’apparente à la gamme supérieure, tant par l’ergonomie des manettes de changement de vitesse, que par sa cassette 11 vitesses, le Shimano Tiagra constitue un intermédiaire crédible entre la gamme débutants et la gamme premium. Voyons ce qu’il en est précisément.

2.1 Groupe Shimano Tiagra

Apparu en juin 2015, le Shimano Tiagra (séries 47000) adopte le même style esthétique que le 105, l’Ultegra ou le Dura-Ace, grâce à l’arrivée d’un pédalier à quatre branches. Il n’a donc plus grand-chose à leur envier, si ce n’est la cassette 11 vitesses, puisque ce Tiagra reste en 10 vitesses… En revanche, le triple plateau est toujours proposé.

Ce groupe a donc été pensé pour l’entraînement, les pratiques régulières mais essentiellement limitées à une sortie le week-end ou pour les randonnées cyclotouristes.

Les commandes de changement de vitesses sont disponibles en version “classique”, mais aussi en version “pour cintre plat”. Cette dernière s’adresse plutôt aux vélotaffeurs et aux vélos de fitness…  En version “classique”, elles ont adopté le cheminement interne des câbles de dérailleurs, ce qui offre à ce groupe Tiagra un standing supérieur. Mais le nouveau design n’est plus aussi bien adapté aux mains de petites tailles. Les différents dérailleurs ont également évolué, reprenant le design du 105 et des différents modèles 11 vitesses Shimano (Dura-Ace, exclus), avec un déco “gris météore” du plus bel effet.

Le dérailleur avant, en version double (le dérailleur triple n’est pas concerné) profite d’un long bras de levier au bout duquel le câble vient se fixer. Le changement de plateau s’en est trouvé plus facile et plus rapide. Ce qui était, précédemment, l’un des points faibles du Tiagra d’avant 2015.

Le dérailleur avant adopte aussi l’esthétique des versions supérieures. Disponible en chape courte, pour des cassettes avec un grand pignon pouvant aller jusqu’à 28 dents et en chape moyenne, pour des cassettes avec un grand pignon pouvant aller jusqu’à 34 dents (en version double) ! Notez que la course du câble permet désormais une très grande précision des changements de vitesses. On regrettera peut-être la non compatibilité de ce dérailleur avec les cassettes 11 vitesses…

Le pédalier opte pour le design à quatre branches (entraxe de 110 mm). Outre la rigidité optimisée, l’avantage est que le double plateau compact (50-34) est accepté, autant que le très “passe partout” 52-36. Par contre, le 53-39 n’est pas proposé. Ce n’est pas un scandale, car ces gros braquets intéressent essentiellement un public de compétiteurs, qui s’orientera plutôt vers de l’Ultegra ou du Dura-Ace… La version triple plateau (50-39-30) constitue un excellent choix.

Les étriers de freins offrent un design moderne, qui n’est pas sans rappeler d’ancien Ultegra… Ils assurent un freinage aussi progressif qu’efficace, à condition de ne pas rouler comme des coursiers… D’ailleurs, il faudra oublier les jantes en carbone… Pour les adeptes du gravel ou pour ceux qui veulent s’équiper de disques, Shimano propose un freinage à disque hydraulique, plutôt efficace. C’est un choix à envisager…

Ici, le poids n’est pas essentiel. D’ailleurs, Shimano ne donne aucun poids officiel (nous l’avons pesé à 3244 g en version “freinage sur jante”), préférant communiquer sur le prix. C’est logique car à 380 € (le groupe complet), le côté light ne compte pas, au contraire de la robustesse. Et ce Tiagra l’est assurément – robuste.

Une très bonne affaire, lorsque ni la performance à tout prix, ni la légèreté ne sont des obsessions.

2.2 Groupe Shimano 105

La toute dernière génération de ce groupe Shimano 105 (dénommé série R7000), est apparue en juin 2018, respectivement deux ans et un an après les dernières séries Dura-Ace et Ultegra, les deux groupes prémium de la gamme Shimano. Cette filiation fait qu’il n’existe qu’en double-plateaux et 11 vitesses.

Disponible en couleur noire ou en couleur argent, ce groupe Shimano 105 est très proche, esthétiquement de ces deux aînés, en particulier en livrée noire. Pour autant, il reste uniquement mécanique, privé qu’il est d’une descente en gamme de la configuration Di2, le système de changements de vitesses électriques, de la maison d’Osaka. En compensation, ce 105 s’est logiquement ouvert, lui aussi, au freinage à disques. Cela permet de démocratiser encore un peu plus ce mode de freinage. Les adeptes du gravel, ou des descentes de cols sous la pluie, apprécieront.

Les étriers sont au standard Flat-Mount. Ils sont équipés de plaquettes bénéficiant de la technologie ICE et de rotors homologués UCI. Par contre, ils sont optimisés pour des disques de 140 mm de diamètre, un peu moins performant que les disques de 160 mm.

Le freinage à disques se fait grâce à des leviers de commande hydrauliques qui reprennent, presque trait pour trait les leviers Ultegra, avec une plage de réglage augmentée, afin de convenir à la plupart des mains, quelle que soit leur taille. Notez, d’ailleurs, qu’il existe une version de leviers, spécifiquement pensée pour les mains les plus petite, puisqu’ils sont positionnés plus près du cintre. Le design, affiné, est particulièrement réussi.

La cinématique du dérailleur avant doit beaucoup à celle des Ultrega et Dura-Ace puisque le bras de levier est de taille similaire. Le changement de plateau se révèle particulièrement souple autant que précis.

Le dérailleur arrière existe en chape longue (il peut accepter une cassette de 11-34, qui permet de passer à peu près partout) ou une chape courte (qui, elle, accepte des cassettes plus traditionnelles : 12-25, par exemple, mais aussi 11-30 !). Notez qu’il n’existe pas de chape intermédiaire, mais ce n’est pas un problème, le besoin ne s’en fait nullement sentir.

Le design Low Profile Shimano Shadow de ce dérailleur arrière et la cinématique héritée des groupes supérieurs (Ultegra et Dura-Ace) constituent un plus indissociable. Le dérailleur vient se glisser sous la cassette. Les changements de pignons sont remarquables de précision.

Pour être complet, nous terminerons par quelques “cotes” qui font de ce groupe Shimano 105 l’un des meilleurs produits du marché, en termes de qualité de fabrication, de fonctionnement et de polyvalence. Ainsi, les longueurs de manivelles référencées sont : 160 mm, 165 mm, 170 mm, 172,5 mm et 175 mm.

Bien qu’il soit positionné “groupe pour se perfectionner”, le Shimano 105 est parfaitement capable de soutenir la comparaison avec l’Ultegra, que ce soit en termes de qualité de fabrication, en termes de fonctionnement ou même, de prix (500 €). En fait, il n’y a qu’en terme de poids (2860 g environ) qu’il est – légèrement en dessous…

Le groupe Shimano 105 mécanique à freinage sur jante, revendique 2860 g (leviers, dérailleurs, pédalier, freins, cassette, chaîne, câbles et gaines) et coûte 500 €.

Le groupe Shimano 105 mécanique à freinage par disques, revendique 3159 g (leviers, dérailleurs, pédalier, freins, disques, cassette, chaîne, câbles et gaines) et coûte 770 €.

3. Groupes Shimano pour le sport et la compétition

Cette gamme se compose de deux groupes redoutables d’efficacité… On pourrait même dire qu’il s’agit d’un quatuor de groupes, puisque les deux se décline en version mécanique et en version électrique, Di2. Et, nous allons le voir, il y en a un peu plus, freinage à disques, oblige ! Le nom de ces groupes ? Ultegra (qui constitue le plus gros des ventes chez les compétiteurs amateurs, les cyclosportif ou les cyclotouristes) et Dura-Ace (LA référence pour les meilleurs cyclosportifs et les compétiteurs dont l’exigence première est la performance).

En termes de poids et d’agrément d’utilisation, il s’agit, tout simplement, de ce qui se fait de mieux sur le marché. Et en version Di2, Shimano se place résolument à la pointe de la technologie actuelle, pour le plus grand bonheur des cyclistes les plus exigeants.

3.1 Groupe Shimano Ultegra

Présentée à la fin de l’été dernier, en simultané avec le nouveau Dura Ace Di2 12V (une première, dans l’histoire de la marque d’Osaka), la version actuelle du groupe Shimano Ultegra, la série R8100 est, en fait une déclinaison moins prestigieuse de ce même Dura Ace Di2 12V, le vaisseau amiral de la marque japonaise. Une déclinaison, certes, mais pas seulement.

Comme son grand frère Dura Ace, l’Ultegra Di2 12V R8100 n’est proposé qu’en version Di2. La version mécanique disparaît donc du catalogue. La transmission entre les leviers et les dérailleurs s’effectue sans fil, en version freinage à disque. Les dérailleurs sont reliés à la batterie par des faisceaux. En revanche, avec la version freinage à patins, on reste sur un système de transmission filaire repris à l’ancien Ultegra Di2.

On retrouve le Synchroshift, qui avait fait le succès de la précédente mouture de cet Ultegra Di2, ainsi que le freinage à disque hydraulique aussi doux et progressif qu’efficace et sûr.

En termes de performance, on reste sur les mêmes bases, déjà très élevées. L’autonomie revendiquée par Shimano, serait de 1 000 km. Des tests grandeurs natures, effectués depuis la présentation officielle, ont permis de vérifier la chose. De même, les piles boutons insérées dans les poignées doivent assurer un an et demi à deux ans de pratique.

La vitesse de changement de braquets serait, elle, en hausse de 58%, au niveau de la cassette et de 45% au niveau du pédalier.

> Le pédalier

Pièce centrale, pour ne pas dire, pièce maîtresse de tous les groupes, le pédalier est ce qui attire l’œil en premier lieu. On retrouve, sur ce pédalier Ultegra Di2 R8100, les même lignes edge-design que sur le pédalier Dura Ace. Même côté couleurs et finition, on est exactement sur les mêmes bases. Comme quoi, la montée en gamme de l’Ultegra n’est pas une vue de l’esprit.

Pour le reste, le design asymétrique à quatre branches et les manivelles Hollowtech II assurent une remarquable rigidité, pour un poids raisonnable. Ledit pédalier existe en deux “tailles” : 52-36 et 50-34 (compact). Il y a donc deux fois moins de possibilité qu’avec le groupe 11V éponyme.

Les manivelles, qui sont proposées en 160, 165, 167,5, 170, 172,5 ou 175 peuvent accueillir (en option), un capteur de puissance, tandis que le boîtier de connexion est placé, comme sur le Dura Ace, en prolongement de la manivelle droite (côté plateau). Il est compatible ANT+ et Bluetooth LE.

> La cassette

Côté cassette, on observe une importante simplification de l’offre. En effet, seules deux cassettes Ultegra figurent au catalogue, avec les nouvelles cannelures. Il s’agit de la 11-30 et de la 11-34. Notez que ce duo de cassettes se monte indifféremment sur les roues 11V et sur les roues 12V. Par contre, les cassettes 11V ne peuvent pas se monter sur les roues 12V.

> Les dérailleurs

Le dérailleur avant, assez compact, mais “seulement” dans la norme en termes de poids, se montre aussi doux que précis. Mieux, il sait pardonner certaines erreurs, avec croisement de chaîne, sans même que l’on ne s’en aperçoive. La version Di2 du dérailleur avant se montre encore mieux fini, pour des changements de plateaux remarquablement rapides, doux et précis. L’électronique fait son travail avec grande bienveillance.

Car visuellement, ce nouvel Ultegra Di2 R8100 ne se démarque pas fondamentalement de son prédécesseur Di2 R7150 à 11 vitesses. Le dérailleur arrière semble disposer d’un parallélogramme esthétiquement identique à celui de la précédente version, avec une chape carbone légèrement revue et corrigée.

Par contre, le dérailleur avant n’a que peu réduit son encombrement, ce qui n’impacte pas significativement la fluidité d’utilisation, qui se montre excellente, malgré (ou grâce) à la disparition des butées. La vis pointeau de maintien sur le cadre a été conservé. Le moteur, qui gagne un peu de force se fait plus imposant mécaniquement.

D’un point de vue technique, ce dérailleur arrière reprend la technologie Shadow RD avec la fixation Direct Mount. Ledit dérailleur vient donc se loger sous la cassette, pour une grande douceur d’utilisation, car, quelque-soit le pignon employé, le dérailleur se trouve constamment à la même distance de la cassette.

La notion de groupe joue à fond, puisque les deux dérailleurs (arrière et avant) communiquent avec le Synchro-Shift, en full-synchro ou semi-synchro. L’alignement de la chaîne est optimisé. Le cycliste n’a qu’à se concentrer sur son effort et sur ses changements de braquets.

> Les leviers

Comme le dernier groupe Dura Ace, l’Ultegra n’est désormais proposé qu’en version Di2, les leviers de freins disponibles ne dépendent plus que du mode de freinage. Ainsi ne trouve-t-on plus que deux types de poignées. Les Ultegra 8170 (sans fils) concernent les disques. Ces poignées revendiquent 391 g sur la balance. Les 8150 (avec fil) concernent les patins sur jantes. Ces derniers sont techniquement identiques à ceux de la précédente génération Dura Ace, pour un poids d’à peine 360 g.

Tous deux adoptent la même ergonomie. Les poignées partent vers l’extérieur, ce qui permet de dégager la ligne de cintre. Les cocottes, plus fines, remontent plus haut sur l’avant et sont cintrées. La prise en main s’en trouve facilité, notamment pour les petites mains. D’ailleurs, les palettes d’indexation s’avèrent un peu plus écartées du levier lui-même. La possibilité de régler (jusqu’à 16,4 mm) la course des leviers est un énorme avantage.

La transmission électronique est devenue non-filaire, mais il reste possible d’ajouter des boutons satellites. Cela permet de changer de vitesses quelle que soit sa position. Notez que la version à disques a été pensée pour un passage des durites, en interne.

> Le freinage

Chez Shimano, aussi, la généralisation de l’offre “freinage à disques” est une réalité, mais le freinage à patins sur jantes est conservé, même si le système a été repris de la génération Ultegra précédente.

En version freins à disques, il importait de faire face à l’échauffement des disques après une utilisation intensive (descente de col, par exemple). Shimano a donc œuvré à augmenter de 10%, l’espace entre les plaquettes et le disque, sans avoir à jouer sur la garde. Cela permet, au premier réglage, de veiller efficacement à l’absence de frottement. Notez que le port de purge est totalement nouveau.

La technologie provient directement du VTT. Le gain de modulation pour le freinage est annoncé à 13%, pour une réduction de 66% de la montée en température.

> En complément, les roues

Avec son groupe route best-seller, Shimano propose trois paires de roues permettant d’aller encore plus loin en termes aérodynamisme.

Trois hauteurs de jantes sont au catalogue. 36 mm, 50 mm et 60 mm. Elles existent uniquement en version freinage à disques et tubeless. Le corps de cassette est de type Direct Engagement. Le temps de reprise de pédalage, après une phase de roue libre s’avère considérablement réduit.

La rigidité s’avère globalement augmentée. Shimano parle d’un gain de 9%. Les poids affichés sont légèrement en hausse par rapport à la génération Ultegra précédente.

La gamme de roues Dura Ace se compose de C36 pour la montagne, des C50 pour la polyvalence et des C60 pour la plaine et pour le sprint comme pour le CLM et le triathlon.

Le groupe Shimano Ultegra Di2 12V à freinage sur jante, revendique 2 707 g et coûte 2 099,99 € sans le capteur de puissance. Avec le capteur de puissance, il s’affiche à 2721 g, pour un prix de 3 129,99 €.

Le groupe Shimano Ultegra Di2 12V à freinage par disques, revendique 2 717 g et coûte 2 499,99 € sans le capteur de puissance. Avec le capteur de puissance, il s’affiche à 2 781 g, pour un prix de 3 499,88 €.

3.2 Groupe Shimano Dura-Ace

Présenté à la rentré 2021, le groupe Shimano Dura-Ace, fleuron de la gamme du manufacturier nippon doit beaucoup à la compétition de très haut niveau et tout particulièrement aux coureurs professionnels évoluant à l’échelon World Tour. Ce n’est donc pas un hasard s’il a été dévoilé, quelques semaines avant les Championnats du monde de cyclisme sur route. Ce qui est plus étonnant, c’est que la présentation ait coïncidé avec celle du groupe Ultegra.

La série Dura-Ace se décline désormais exclusivement en version électronique Di2 (R9200), mais elle reste proposée en freinage “classique” à patins sur jantes et en freinage à disques… Les passages de vitesses synchronisés et le capteur de puissance sont au menu.

Le côté esthétique bien qu’un peu plus edge design a été globalement conservé, presque à l’identique y compris en termes de finition, puisque la couleur noire-brillante a été conservée. Cette “constance” cache une haute technologie, qui touche tous les composants du groupe… ou presque !

Comme il s’agit de toucher les compétiteurs les plus performants, avec ce groupe Dura-Ace, c’est le souci de la performance qui prime. Alors, pour ce faire, Shimano a tout mis en œuvre pour minimiser la déperdition de l’énergie produite par le cycliste. Au final, ce groupe compte parmi les plus efficaces du marché, même si ce n’est pas le plus léger.

> Le pédalier

À contre-courant de ce que propose la concurrence, qui plébiscite le carbone, le pédalier de ce groupe Dura-Ace continue a être réalisé en en aluminium. En termes de rigidité, la conception même du pédalier, fait que le niveau hyper élevé n’impose aucun changement de matière. Le prix est donc raisonné ! En termes de poids, il y a, certes, une différence, mais elle n’est pas scandaleuse (690 g sans capteur, 754 g, avec). Ledit pédalier est exclusivement double (50-34 ; 52-36 ; et 54-40) ! Il s’agit de l’Hollowtech II à quatre branches et manivelles larges (160 mm, 165 mm ; 167,5 mm ;170 mm ; 172,5 mm ; 175 mm ou 177,5 de longueur). Toutes les pratiques ont été prises en compte. Tous les styles de pédalage, aussi.

Il est possible d’acquérir un pédalier doté d’un capteur de puissance. Outil d’analyse de l’effort, extrêmement précis (il distingue la mesure de chaque jambe, donne la cadence de pédalage, le pourcentage de pente, évalue le revêtement de la route, la force du vent…), il hérite de tout le savoir-faire de la marque, mais évidemment cet outil ne concerne que les compétiteurs aguerris et les cyclosportifs les plus performants (qui souvent sont d’authentiques compétiteurs).

D’un point de vue strictement technique, il importe de préciser que ce capteur de puissance dispose d’un cerveau placé dans un petit boîtier situé dans le prolongement de la manivelle, côté plateaux tandis que les jauges de contraintes se trouvent dans chacune des manivelles, à proximité de l’axe des pédales. Le capteur étant connecté à l’étoile, les changements de plateaux s’effectuent facilement.

Notez que le diagnostic et les mises à jour système peuvent se faire aisément via une tablette ou un smartphone, via une simple connexion Bluetooth (E-Tube). L’alimentation du capteur s’effectue par batterie interne, rechargeable via un adaptateur magnétique. La transmission (pour analyse) des données se fait par connexion ANT+ ou Bluetooth.

> Les dérailleurs

Le dérailleur avant a été particulièrement affiné. Il a perdu 33 % de sa surface frontale, ce qui joue favorablement sur l’aérodynamique, mais aussi sur la balance, cela d’autant qu’avec 96 g, il est désormais apte à gérer des plateaux de 50 à 55 dents.

À l’inverse, le dérailleur arrière s’est quelque peu alourdit, puisqu’il avoue désormais 215 g. Il conserve l’architecture Shadow RD apparu sur la précédente génération Dura Ace Di2. Très compact, il permet de loger le corps du dérailleur juste sous la cassette. C’est une réussite, en termes d’agrément de changement de vitesse.

C’est maintenant le dérailleur arrière qui intègre le port de charge du système, avec le bouton de réglage et le led informatif, relatif à l’état de charge de la batterie. En outre, c’est lui qui assure, via le protocole ANT+, la connexion avec le GPS et les autres appareils connectés.

Bien que la chape ne soit pas spécifiquement longue, l’usage de la cassette 12V 11-34 ne pose aucun problème particulier. Les ascensions de cols en compétition s’en trouvent largement facilité.

L’application E-Tube, dans sa version V4.0.0 intègre de nouvelles fonctionnalités, pour des personnalisations très séduisantes.

Disons-le tout net, les dérailleurs de ce Shimano Dura-Ace frôlent la perfection. En termes d’agrément d’utilisation, il n’y a donc pas à regretter la version mécanique, d’autant que la cinématique est remarquablement pensée. Souplesse et rapidité du changement de plateau sont de mise.

> Les leviers de freins

Le nouveau groupe Dura Ace n’étant désormais proposé qu’en version Di2, les leviers de freins disponibles ne dépendent plus que du mode de freinage. Ainsi ne trouve-t-on plus que deux types de poignées. Les Dura Ace 9270 (sans fils) concernent les disques. Ces poignées revendiquent 350 g sur la balance. Les 9250 (avec fil) concernent les patins sur jantes. Ces derniers sont techniquement identiques à ceux de la précédente génération Dura Ace, pour un poids d’à peine 325 g.

Tous deux adoptent la même ergonomie. Les poignées partent vers l’extérieur, ce qui permet de dégager la ligne de cintre. Les cocottes, plus fines, remontent plus haut sur l’avant et sont cintrées. La prise en main s’en trouve facilité, notamment pour les petites mains. D’ailleurs, les palettes d’indexation s’avèrent un peu plus écartées du levier lui-même. La possibilité de régler la course des leviers est un énorme avantage.

La transmission électronique est devenue non-filaire, mais il reste possible d’ajouter des boutons satellites. Cela permet de changer de vitesses quelle que soit sa position. Notez que la version à disques a été pensée pour un passage des durites, en interne.

> Le freinage

Chez Shimano, aussi, la généralisation de l’offre “freinage à disques” est une réalité, mais le freinage à patins sur jantes est conservé, même si le système a été repris de la génération Dura Ace précédente.

En version freins à disques, il importait de faire face à l’échauffement des disques après une utilisation intensive (descente de col, par exemple). Shimano a donc œuvré à augmenter de 10%, l’espace entre les plaquettes et le disque, sans avoir à jouer sur la garde. Cela permet, au premier réglage, de veiller efficacement à l’absance de frottement.

La technologie provient directement du VTT. Le gain de modulation pour le freinage est annoncé à 13%, pour une réduction de 66% de la montée en température.

> Les cassettes

En matière de cassette, Shimano a décidé de rationnaliser et de simplifier son offre. S’il ne devait y avoir que deux cassettes Dura Ace 12V, il n’y en aura finalement trois. La cassette 11-28 vient en effet compléter les possibilités – limitées – proposées sur l’ultégra.

Ladite cassette 12V reprend l’une des formules qui ont fait le succès du groupe : les cinq plus gros pignons sont en titane avec étoiles en composites. Le pignon de 16 dents intègre les cassettes 11-28 pour les compétiteurs, la 11-30, mais pas la 11-34. Cette dernière s’adresse d’abord aux cyclosportifs.

Ces cassettes 12V adoptent une nouvelle emprunte de corps de roue libre. Elles peuvent être utilisées sur les anciennes roues 11V. Les cassettes 11V ne sont pas compatibles avec les roues 12V.

> La chaîne

La chaîne, qui fait partie intégrante de ce groupe Shimano Dura Ace, provient directement du groupe VTT XTR. Il s’agit, en effet de la XTR M 9100. Cela permet à la marque d’Osaka de proposer ce qui se fait de plus robuste et de plus pratique, sans que le poids soit impacté. Elle est d’ailleurs, avec 242 g, plus légère que la chaîne du Dura Ace 11V, de 4 g. En outre, elle fait preuve d’un silence de fonctionnement et d’une précision d’indexation exceptionnelle.

> Le changement de vitesses synchronisé

Initialement venu du VTT, via le groupe XTR, le changement de vitesse synchronisé s’est emparé du groupe Dura-Ace. Pensé pour simplifier l’utilisation de la transmission ce système optimise le placement de la chaîne durant le pédalage. Le cycliste peut donc se concentrer exclusivement sur son effort. Un mode de changement semi-automatique, la transmission sélectionne les bons rapports, en plage supérieure ou inférieure… Une boîte séquentielle, en somme !

Mais il existe également un mode automatique. Une fois ce mode activé, le dérailleur avant actionne alors tout seul le changement de vitesse à l’arrière. Le cycliste peut ainsi se passer de la commande de gauche. Seules les commandes de droites sont alors utiles. Une boîte auto, en somme !

Les spécialistes du chrono et les triathlètes sont les premiers concernés. Le rendement s’en trouve gagnant.

> En complément, les roues

Avec son groupe route étendard, Shimano propose une série de paires de roues permettant d’aller encore plus loin en termes aérodynamisme.

Trois hauteurs de jantes sont au catalogue. 36 mm, 50 mm et 60 mm. Elles se déclinent en version freinage à disques et en version freinage à patins. Le corps de cassette est de type Direct Engagement. Le temps de reprise de pédalage, après une phase de roue libre s’avère considérablement réduit.

La rigidité s’avère globalement augmentée. Le cliquet a été remplacé par un système de roues crantées. Shimano annonce 45 g en moins pour 63% de réactivité en plus.

La gamme de roues Dura Ace se décline en version boyaux et en version tubeless, avec des C36 pour la montagne, des C50 pour la polyvalence et des C60 pour la plaine et pour le sprint ou pour le CLM et le triathlon.

Le groupe Shimano Dura-Ace Di2 à freinage sur jante, revendique 2 439 g et coûte 3 889,99 €. Avec le capteur de puissance, il affiche 2 503 g sur la balance, pour un prix de 4 999 €.

Le groupe Shimano Dura-Ace Di2 12V à freinage par disques, revendique 2 442 g et coûte 3 999 €, sans capteur de puissance. Avec le capteur de puissance, il affiche 2 506 g sur la balance, pour un prix de 5 199,99 €.

Shimano propose une offre de groupes de route particulièrement complète, avec des produits qui s’adressent à toutes les typologies de pratiquants et à tous les budgets. Même si l’on aurait pu penser que la marque d’Osaka fait la part belle aux cyclistes adeptes de la compétition, les pratiques utilitaires (vélotaf, notamment) et les pratiques sportives de loisir n’ont pas été oubliées, bien au contraire.

Depuis quelques années, notamment depuis le lancement des groupes électriques Di2, Shimano opère une montée en gamme conséquente de la plupart de ses groupes, sans pour autant que le coût financier soit impacté de manière significative, même si la généralisation du freinage à disque aurait pu causer de fortes augmentations. Il y a là de quoi inciter les cyclistes à une pratique plus régulière, ce qui est dans l’air du temps. Mais cette montée en gamme peut aussi brouiller les cartes.

Alors, pour bien choisir son groupe de route Shimano, il importe d’abord et avant tout de déterminer son budget. Car une nouvelle fois, c’est l’aspect économique qui va se montrer le plus déterminant. Ensuite, il faudra définir précisément sa pratique, afin d’opter pour le meilleur groupe possible.

Pour les débutants et les cyclistes faisant du vélo utilitaire, qui se limitent à des trajets de courtes et très courtes distances, à une fréquence pas nécessairement très régulière, le Tourney sera amplement suffisant. Robuste, il fonctionne bien, sans nécessiter beaucoup d’entretien.

Pour une pratique similaire mais plus fréquente (quotidienne ou pluriquotidienne), le groupe Claris semble incontournable. Avec son look sportif, il se montre particulièrement séduisant. Et, en prime, il sait s’adapter aux cintres plats autant qu’aux cintres “classiques”.

Les pratiquants, en loisir courtes et moyennes distances auront tout intérêt à opter pour un groupe Sora. Disponible en triple plateau, il permet de passer à peu près partout. Très fiable, il n’a qu’un défaut : son poids, relativement conséquent. Mais est-ce ici, la première des priorités ? Pas sûr…

Le groupe Tiagra, également disponible en triple plateaux, s’adressera à ceux qui veulent commencer une pratique sportive, sans vraiment être certains de leurs capacités. Pour un coût modéré, ils pourront tester et, au final, peut-être s’orienter vers une pratique cyclotouriste régulière.

Mais si l’on parle de régularité, il faudra s’intéresser au groupe 105. Il constitue le ticket d’entrée Shimano pour le 2×11 vitesses. On parle donc de pratique sportive, de fiabilité, mais aussi d’efficacité. Le fonctionnement s’avère vraiment très précis. Et pour tout dire, il peut convenir à la plupart des pratiquants, à condition de ne pas se montrer trop regardant sur le poids…

Le groupe Ultegra permet, lui, de goûter au changement de vitesses électrique Di2… Juste équilibre entre robustesse, légèreté, précision ou budget raisonnable, il n’est pas devenu, par hasard, le groupe Shimano le plus vendu ! Quelle que soit le terrain de prédilection (plaine, vallons ou montagne) ou le coup de pédale du cycliste (ou cyclosportif ou randonneur grandes distances), ce groupe est idéal. Il demande juste un minimum d’entretien, d’autant qu’il n’existe, désormais, qu’en version 12 vitesses Di2. Surtout pour ceux qui font le choix de l’option capteur de puissance.

Les sportifs (tout particulièrement les compétiteurs et les meilleurs cyclosportifs) les plus exigeants, dont la préoccupation première est la performance n’hésiteront pas. Ils choisiront le groupe Dura Ace ! Mais attention, ce groupe, désormais exclusivement Di2, représente un budget conséquent et demande un entretien tout particulier.

13 Commentaires

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  1. Bonjour tous

    Merci pour ce document qui m’en apprend beaucoup.

    Ma fille( 45 ans ) , triathlon plus jeune , une dizaine d’années sans faire du vélo , elle reprend début de ce mois.
    Son vélo GIANT équipé en ULTEGRA 53X39 , 10 V (11.12.13.14.15.17.19.21.23.25) , acheté il y a longtemps.
    Il est clair , avec ces braquets , en Martinique (Nombreuses Côtes > 9% , pas de plat) , c’est la galère.
    On lui a changé la cassette (11-12-14-16-18-20-22-25-28-32)
    C’est un peu mieux ; mais souffrance dans les côtes.
    L’idéal serait de remplacer ce 53×39 par du 50×34 , mais nos vélocistes du 50×34 avec 4 branches , or le pédalier de ma fille a 5 branches.

    1- Comment résoudre ce problème ? Se débarrasser du pédalier ?
    2- Comment être certain de passer commande (Peu importe la marque)avec du matériel COMPATIBLE avec son pédalier ?

    Un grand merci pour toute aide?
    Cordialement

    1. Bonjour Albert,

      En conservant vos manivelles d’origine, orientez-vous vers un ensemble de plateaux Spécialités TA Syrius11 (5 branches, 1110 mm). Adaptables et de très bonne facture, c’est la meilleure alternative.

      Cordialement,

  2. Bonjour ,
    Je viens de faire l’acquisition d’un vélo équipé en di2 11V monté à l’avant en 52/36 MT . Je voulais descendre en 50/34 J’ai donc acheté un plateau de 50/34 MA mais malheureusement je ne peux le monter sur mon pédalier car les bras sont trop gros
    Pouvez vous me dire si c’est le MA et le MT qui n’est pas compatible
    Cordialement

    1. Bonjour Alain,

      Les indications MT MA sont propres aux braquets pour une génération de groupe donnée. Dans votre cas, les plateaux 52-36 MT correspondent à un pédalier Ultegra R8000, il vous faut donc acheter des plateaux de cette génération en 50-34, notés MS.

      Vous avez acheté des plateaux Dura-Ace ancienne génération (R9000), en 50-34 MA, qui seront incompatibles avec le pédalier Ultegra que vous possédez. Je vous invite à vous rapprocher de notre service client afin d’obtenir la référence exacte de plateau à commander sur notre site pour votre pédalier.

      Cordialement,

  3. bonjour ,
    tres bon article ,clair ,complet ,instructif . merci .
    cordialement.

  4. Bonjour,

    peut-on monter des plateaux dura ace r9200 12v sur un pédalier dura ace r9100 11v?
    Merci pour vos réponses.

    1. Bonjour,

      Non, ce montage ne sera pas possible, il vous faudra rester sur des plateaux Shimano R9100 ou adaptables de chez Rotor ou Spécialité T.A par exemple.

      Cordialement,

  5. Bonjour
    Une question concernant le pédalier Shimano Rs510 qui équipe bon nombre de vélos route. ..il est "hors groupe ", mais où est-il situé hiérarchiquement dans la gamme ??

  6. Bonjour,
    J'ai un vélo avec une roue libre ( système tourney ) J'ai acquis une belle roue arriere avec une cassette 10 vitesses.
    Mais ma commande de derailleur n'a que sept vitesses . J'ai plusieurs questions :
    -Puis je retirer des pignons en ajoutant des entretoises et conserver cette cassette ?
    – Si je change de cassettes, quels sont les modeles compatibles avec un derailleur Tourney ?
    Merci pour vos conseils

    1. Bonjour,

      Il vous sera nécessaire de modifier la cassette, les pignons, 10 vitesses sont bien plus fin que ceux d’une cassette 7 vitesses.

      Je peux vous orienter sur la CASSETTE VTT SRAM PG-730 7 VITESSES, qui sera parfaitement compatibles.

      Cordialement,

  7. Bonjour,
    Sur un vélo fitness j'ai un groupe Sora 2×9 vitesses que je souhaite convertir en 105/rs7000 en guidon plat
    De ce que j'ai lu on peut passer de 9 a 10 ou 11v sans changer le moyeu, pouvez vous me le confirmer ?
    Je voudrais dans un premier temps changer la cassette,le dérailleur,le sélecteur et la chaîne.
    L'idée est de monter en gamme

    1. Bonjour,

      Oui, cela est tout à fait possible, la grande majorité des corps de roue libre, offrent une compatibilité Shimano/Sram de 9 à 11/12 vitesses. Dans votre cas, il suffira d’enlever l’entretoise montée à la base du corps lors du passage à 11 vitesses.

      Cordialement,

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