Le choix d'un vélo route est guidé par la matière dans laquelle le cadre du vélo et les composants sont fabriqués, mais aussi la géométrie et la configuration générale.
Choisir un vélo de cyclotourisme : priorité au confort
Quand on enfourche son vélo occasionnellement, pour maintenir sa forme, pour profiter du grand air ou admirer le paysage sur le parcours, le choix de son vélo de route doit être principalement dicté par le confort. Il est en effet inutile de se procurer un vélo ultra-performant pour le loisir. En plus d’être moins confortables, les vélos typés pour la pratique de haut niveau requièrent un entretien plus rigoureux et des connaissances de base de la mécanique du vélo. Pour s’assurer le maximum de confort, le cycliste doit préférer un cadre de vélo de route en aluminium ayant un centre de gravité bas, pour assurer plu de stabilité. L’angle du tube de selle sera plus prononcé et le tube horizontal du cadre sera plus court pour favoriser une position dressée moins éprouvante pour le dos. Le cadre est par conséquent plus dressé qu’élancé, ce qui se traduit en un ratio Stack to Reach supérieur à la moyenne de 1,50.

Au niveau des composants du vélo, le confort et la robustesse demeurent les maîtres-mots. Une selle de vélo ronde généreusement rembourrée procurera un maximum de confort, quelle que soit la distance que le cycliste compte parcourir. Pour leur part, les roues de vélo en aluminium absorberont plus efficacement les vibrations en plus d’être plus robustes et moins capricieuses au freinage avec des étriers V-Brake.
Choisir un vélo de cyclosport : favoriser l’endurance
En cyclosport où les cyclistes parcourent globalement plus de 5 000 km par an, on recherche la performance et la fiabilité sans négliger le confort essentiel pour l’endurance. Généralement, le poids d’un vélo de sport s’établit aux environs de 10 kg pour obtenir le meilleur compromis entre la solidité et la performance. Le cadre de vélo en aluminium est très apprécié dans le milieu cyclosportif du fait de sa haute résistance et de sa fiabilité. On peut tout aussi bien opter pour un cadre en carbone, surtout si on évolue régulièrement sur des parcours montagneux. Dans les deux cas, le cadre du vélo doit être plus compact, avec des bases plus courtes, un angle de tube de selle plus ouvert et un boitier de pédalier plus bas pour un meilleur équilibre entre la stabilité, la tenue de route, l’aérodynamisme et la rigidité.

Au chapitre des roues, les modèles en aluminium conviennent aussi bien que les roues en carbone, en fonction du budget que le cycliste souhaite y allouer. Il est toutefois essentiel d’installer des patins de frein spéciaux à gomme tendre pour plus de fiabilité sur les roues en carbone. Les roues peuvent être utilisées avec un boyau de vélo ou des pneus Tubeless. Une selle ajourée bien rembourrée est parfaitement indiquée pour les parcours réguliers des longues et moyennes distances. Ce modèle de selle est capable d’absorber efficacement les vibrations tout en minimisant la compression de la zone périnéale.

En ce qui concerne le groupe du vélo de sport les composants comme les dérailleurs avant et arrière, le pédalier et la cassette doivent répondre aux critères de performances requises par une pratique de niveau avancé. Les pédaliers compacts constituent également une alternative de polyvalence à prendre en compte. Pour améliorer son expérience cyclosportif, le cycliste peut même adopter un groupe électrique pour vélo.
Choisir un vélo de compétition : maximiser le rendement
En compétition, le poids et la performance priment sur le confort pour assurer le meilleur rendement énergétique. Dans ce sens, ces types de vélos sont extrêmement rigides et leur poids avoisine les 7 kg. L’objectif est de permettre une position aérodynamique, des attaques et des relances plus efficaces. Compte tenu de la course à la légèreté, les cadres en carbone dominent quasiment la sphère compétitive du cyclisme.
En plus d’être très léger, le carbone apporte un gain considérable en rigidité, un critère essentiel pour la nervosité du vélo. La géométrie du cadre est généralement compacte, avec des bases courtes, un tube de selle moins incliné et un empattement réduit. Pour sa part, le tube horizontal du cadre est plus long pour favoriser une position aérodynamique. À ce même titre, les roues du vélo de compétition sont en carbone, chaussé préférablement de boyaux, d’une part pour un gain en légèreté, et d’autre part, pour une meilleure conversion de l’énergie appliquée aux pédales du vélo. Pour les parcours montagneux, les roues à profil bas sont idéales, tandis que les roues à profil moyen à l’avant améliorent la pénétration dans l’air sur les terrains plats et vallonnés. Le cycliste peut même choisir d’installer une roue lenticulaire ou une roue à profil haut à l’arrière, pour gagner en aérodynamisme, surtout dans les courses contre la montre.
La selle en compétition est généralement de profil plat avec un rembourrage réduit, voire inexistant sur certains modèles pour minimiser la trainée aérodynamique. Bien que le confort soit un facteur mineur en compétition, un cuissard de vélo doté d’une peau de chamois de qualité permet d’améliorer l’amorti de ces selles plates. Les éléments du groupe du vélo de compétition sont quant à eux haut de gamme pour assurer des changements de vitesse rapides et sans faille. Si on priorise la performance dans les pratiques avancées et de haut niveau du cyclisme comme la compétition et le cyclosport, on privilégie davantage le confort lorsqu’on enfourche le vélo à titre de loisir. Plusieurs critères essentiels relatifs à la configuration du vélo doivent être observés dans ce sens. Le choix du vélo adéquat selon la pratique garantit au cycliste, la meilleure expérience sur son parcours.