Quels sont les home trainer compatibles Zwift ?
En matière de vélo ou de VTT, lorsqu'il s’agit de s’entraîner et que les conditions climatiques sont difficiles ou que l’on veut compléter son tableau de sorties, il n’y a guère d’autre choix que de “s’offrir” une séance de home trainer. L’exercice se révèle vite très fastidieux. Or, avec Zwift, il est désormais possible de faire du home trainer ludique. Pourquoi s’en priver ?

Les adeptes de l'entraînement le savent plus que n'importe quels autres cyclistes (compétiteurs, cyclosportifs ou simples cyclotouristes), depuis l'aube des années 2000, le home-training (littéralement, “entraînement à la maison”) s'est transformé du tout au tout.
En quelques années, les spécialistes du home trainer (Bkool, Cycleops, Elite, Kinetic, Saris, Tacx, Wahoo…) sont passés du simple “rouleaux”, au home trainer à fixation sur roue arrière et résistance graduée, puis au home trainer intelligent et connecté, ouvrant, par là-même, un vaste champ d'applications, pour une optimisation de l'entraînement “statique” et indoor.
Cet élargissement des possibles, augmenté par l'immensité du réseau informatique mondial, Internet, via une connexion Bluetooth ou, plus probablement, WiFi, a permis à des groupes, comme à des individuels, de se mesurer entre eux, par écran interposé. Parcours virtuels, communs, courses en direct et/ou en différé… Les utilisateurs de home trainer ont pu s'affranchir des fastidieux plans d'entraînement comme des ennuyeuses séances de fractionné.
Le home trainer est devenu ludique. Il s'est imposé, non seulement comme un complément des pratiques cyclistes “en réel”, mais également (c'est, a priori, plus surprenant), comme une pratique à part entière, à mi-chemin entre le e-sport et le cyclisme réel. C'est dans cette optique qu'est apparu Zwift, le désormais leader mondial du secteur.
- Faisons les présentations de Zwift
- Choisir son home trainer pour Zwift
- Quand l'informatique s'impose pour utiliser Zwift
- Premiers pas avec Zwift
- En selle avec Zwift
- Compatibilité Zwift
1. Faisons les présentations de Zwift
De quoi s'agit-il exactement ? Zwift, est l'application qui, depuis sa création en janvier 2014, propose des parcours virtuels inscrits dans un environnement entièrement créé en 3D. On peut donc dire que Zwift s'adresse à tous ceux qui s'intéressent de près (ou de “pas trop loin” !) aux pratiques cyclistes (et désormais aux adeptes du jogging). C'est cet environnement 3D, extrêmement réaliste, qui fait la spécificité de Zwift. Car, contrairement à d'autres sites, applications et logiciels qui proposent de vraies vidéos filmées sur des routes existantes, Zwift a été, dès sa conception, entièrement modélisé en 3D. Du coup, il est possible, de modeler la réalité, en l'adaptant à la durée d'une séance d'entraînement “moyenne”, comme de proposer des parcours entièrement imaginaires. L'exemple le plus connu (c'est aussi le plus révélateur) est celui du parcours de Central Park à New-York où les “Zwifteurs” dominent certaines parties de la ville en évoluant sur des structures de verre surplombant les gratte-ciels… Il n'en reste pas moins que les routes et les pentes “diffusées” sont toujours réalistes.

À cette expérience réaliste, Zwift ajoute un indéniable avantage. On n'est plus tout seul, dans un espace clos (certes plus ou moins vaste). On “roule” ou plutôt, on pédale, en même temps que d'autres, sur les mêmes circuits. Du coup, chacun peut correspondre avec ces autres-là. Via SMS, on se salue. On s'encourage. On se socialise.
Mieux, grâce à la synergie qui existe entre Zwift et Strava, comme ce qui peut exister dans le monde réel, on trouve toujours un autre “Zwifteur” à son niveau de forme. Il est possible de lui prendre la roue, de boucher un trou, de l'emmener dans son sillage. L'exercice est d'autant plus “naturel” qu'il y a en permanence au minimum 1000 à 1500 utilisateurs. Plus de 5000, aux “heures de pointe” !
Évidemment, le droit d'entrée pour intégrer cette communauté Swift n'est pas tout à fait libre. Après une semaine offerte (les sept premiers jours sont totalement gratuits), pour se faire une idée de l'étendue des possibilités, il faut simplement s'acquitter, en ligne, d'un abonnement mensuel de 15 €. Aucune période d'engagement n'est requise. Chacun peut “quitter la partie” quand bon lui semble.
2. Choisir son home trainer pour Zwift
En plus de son vélo habituel (vérifier les cotes !) pour se connecter à Zwift, il faut, lapalissade, un minimum d'équipement, à commencer par un home trainer compatible et/ou des compteurs appropriés. Alors, avant toute chose, faisons une liste, car Zwift nécessite pas mal de matériel ! Prenons un home trainer basique ou des “rouleaux” ; un capteur de cadence et un capteur de vitesse avec transmission ANT+ ou Bluetooth ; un ordinateur Mac, Apple TV, iPad/iPhone ou tablette/smartphone Android ; un récepteur ANT+ ou Bluetooth pour les données des capteurs. Et, pour plus de confort, on pourra, aussi, utiliser un capteur de fréquence cardiaque ; un capteur de puissance ; un smartphone (pour utiliser l'application Zwift Companion) ; un ventilateur, une serviette éponge et un tapis (pour la sueur).
Concrètement, la configuration Zwift minimaliste comprend un home trainer basique ou des rouleaux. Attention, il n'est alors pas possible d'enregistrer la moindre donnée, ni d'ajuster la résistance, ni d'envoyer de mesures à Zwift... On parvient pourtant, parfois, à adapter la puissance manuellement. L'expérience Zwift est alors possible, mais elle s'avère beaucoup moins complète.
Avec un home trainer sans capteur ou un home trainer à rouleaux, il n'y a pas d'objection à la pratique Zwift… à condition de disposer d'un vélo doté, lui, d'un capteur de cadence, d'un capteur de vitesse et/ou d'un capteur de puissance. Les home trainers intelligents et connectés sont, eux, 100% compatibles avec Swift.
Pourquoi ces exigences ? Tout simplement parce que Zwift a besoin d'un certain nombre de données (fournies par les capteurs), afin de déterminer votre vitesse et votre puissance, dans cet environnement 3D virtuel. Plus la connexion est directe, plus la précision est grande. L'interactivité est optimisée. Du coup, lorsque la pente change, Zwift adapte immédiatement la résistance du home trainer et de certains modèles “direct drive”, où l'on enlève la roue arrière du vélo, voire la roue avant (chez Wahoo, notamment) et que la machine s'incline en fonction de la pente. La fréquence de pédalage (à braquet constant) diminue ou augmente. C'est réaliste, mais attention la pente simulée est souvent limitée. C'est au maximum 7% à 20% sur un home trainer “classique”... Sur un home trainer interactif “direct drive”, on peut rarement atteindre plus de 15%, ce qui est déjà énorme.
3. Quand l'informatique s'impose pour utiliser Zwift
Pour profiter au mieux des possibilités offertes par Zwift, il importe de disposer, en plus de son équipement cycliste et de son home trainer, d'un dispositif informatique, sinon complet (complexe ?), au moins adapté à ses attentes. Le point de départ de ce dispositif ? Un ordinateur de type PC ou Mac ou un smartphone apte à recevoir Zwift.
Sur un PC ou sur un Mac, il est possible (et conseillé) de télécharger la version deskstop de Zwift. Sur un smartphone, un iPhone ou une tablette (Android ou IPad), une application dédiée est proposée. Possesseurs d'appareils Android, vérifiez bien qu'il s'agit d'une version “développée” et pas d'une simple application beta, d'autant que l'application Zwift Companion (qui permet de gérer Zwift sur n'importe quel smartphone) fonctionne parfaitement.
Sur l'ensemble des appareils estampillés Apple, Zwift se télécharge directement et l'interaction est immédiate, que ce soit sur un iPad ou un iPhone. Peut-être parce que la connexion des appareils Apple avec des capteurs ne se fait que par Bluetooth… Il n'est d'ailleurs pas possible de se connecter directement à un Apple par ANT+. Il est cependant possible d'éluder ce problème en utilisant un ANT-Bridge (un pont ANT+, si vous préférez) qui traduit le transfert d'ANT+ en Bluetooth.
Notez qu'il est également possible de simplifier la connexion et de se passer d'ordinateur ou de téléphone (surtout s'il est ancien), en utilisant une télévision Apple TV ! En outre, cela permet d'évoluer en très haute définition grâce à la 4K.
On récapitule. Avec un home trainer intelligent de type direct-drive, les appareils qui l'accompagnent et une Apple TV, on gagne du temps et de la fiabilité, en termes de vitesse, notamment. Aussi, lorsqu'on en a la possibilité, il ne faut pas hésiter à choisir ce type de configuration.
4. Premiers pas avec Zwift
Une fois l'environnement connecté et tous les capteurs prêts à passer à l'action, il importe de créer un compte Zwift, en passant par le site web … Zwift. Les instructions, désormais, sont claires et précises. Un vrai jeu d'enfant. Mais n'hésitez pas à réviser votre anglais, tout n'est pas disponible en français et plusieurs configurations se mélangent. En tout état de cause, ne trichez pas sur votre âge ou sur votre poids, ces données permettent à Zwift de déterminer votre vitesse de manière la plus réaliste possible.
Adresse e-mail, choix du drapeau qui s'affichera à côté de votre nom… choisissez le système métrique (km ; km/h ; kg ; cm…), c'est toujours mieux. Le compte de base est activé. Il s'agit alors de renseigner la page relative à son profil. Zwift permet une forte personnalisation. Ne vous en privez pas ! Apparence physique spéciale, avec moustache, barbe, tresses, couettes, longs cheveux au vent ou coupe rasta, tout est possible, même la paire de lunettes et le casque. C'est à vous de choisir. Vous pourrez même choisir votre maillot, vos roues… Ce sera à débloquer au fil des kilomètres et des performances, parfois pour une période limitée. Des codes de déverrouillage sont indispensables. Ne pas hésiter, pour cela, à aller faire un tout sur le site, non officiel, Zwift Insider.
Premier parcours Zwift. Mise en route du home trainer et des capteurs. Cliquer sur “Commencer un nouveau parcours”. Sur le menu, choisir appareil et capteurs. C'est parti. Attention, il faut parfois pédaler un peu pour activer le home trainer. OK s'affiche ? C'est bon !
5. En selle avec Zwift
Un “Start” est à l'écran. Cliquez, choisissez un parcours préinstallé ou choisissez ledit parcours en roulant. C'est comme vous voulez. À l'écran, vous êtes renseigné sur la puissance (en Watt) développée, la fréquence de pédalage ou la fréquence cardiaque, pour peu que votre configuration de connexion le permette. Et puis, il y a votre vitesse instantanée ; votre vitesse moyenne ; votre temps de roulage et votre altitude. Le temps restant pour passer au niveau supérieur est également affiché. Chaque kilomètre parcouru donne droit à un certain nombre de points, qui vous rapprochent de ce niveau supérieur.
Le reste est de l'ordre du gadget : plan de circulation, flèche directionnelle, affichage du nom des autres cyclistes, image qui rougit lorsque la pente augmente… Le leader dispose d'une marque jaune ; les “chefs d'équipe”, une marque rouge ; et les amis, une marque orange agrémentée d'une étoile. C'est particulièrement ludique et motivant !
Nouvelle connexion. Choix des parcours. C'est là que la frustration peut apparaître. Le choix est contraint par le calendrier “interne” Zwift et consultable sur l'application maison. Selon les jours de connexion, on peut se retrouver dans l'environnement Watopia… Watopia ? C'est l'île imaginaire (dans la réalité, elle se trouve dans le Pacifique) où il est possible d'évoluer sur plusieurs itinéraires qui passent sur des pentes volcaniques et, même, des tunnels sous-marins. New-York (Central Park) est également un point de rendez-vous privilégié, avec les fameuses plates-formes en verre, évoquées plus haut.
À Londres, ça roule du côté de Big Ben, comme de Tower Bridge, avec des passages dans le métro (le fameux Tube). À Insbruck, c'est le parcours du mondial 2018 qui est mis à l'honneur. À Richmond, ce sont les championnats du monde de cyclisme 2015 qui permettent d'évoluer en vélocité… Ensuite, il faut parfois atteindre un certain niveau et donc disposer d'un minimum de points pour “s'offrir” certains parcours “Elites”.
6. Compatibilité Zwift
L'évolution dans le “jeu” s'élargit d'autant plus, qu'en parallèle de l'application Zwift elle-même, on trouve des applications sœurs telles que Zwift Companion, à charger sur son smartphone (ou, pour plus de confort, sur son iPhone). Elle permet d'interagir avec Zwift tout en connectant son compte personnel à d'autres plates-formes majeures. Strava, par exemple ! Du coup, les séances enregistrées avec Zwift sont directement envoyées sur Strava, sans qu'il soit nécessaire d'effectuer la moindre opération.
De plus, Zwift Companion permet, via divers onglets, de communiquer avec d'autres Zwifteurs ou de choisir des variantes d'itinéraires voire de “couper” ou de contrôler l'angle et le zoom de la caméra. L'immersion est totale et les longues séances de home trainer deviennent plaisir.
Pour vérifier la compatibilité de votre home trainer avec Zwift, voici 2 liens qui vous aideront :
Zwift permet d'appréhender l'expérience du home trainer de manière complètement nouvelle, en intégrant le côté ludique à un exercice (celui de l'entraînement statique, indoor) qui ne l'était pas du tout. Outre l'exercice personnel, le fait de “rouler” comme sur une sortie réelle, avec d'autres cyclistes, crée une certaine émulation, agrémentée par un paysage qui défile autour de soi, même s'il ne s'agit que d'un simple décor 3D. Avouons-le, c'est bien plus motivant que de respecter un plan d'entraînement, avec minutage de fractionné, même si l'écoute de - bonne - musique donne un tout petit peu d'intérêt à la chose ! Or, cela n'aurait probablement jamais existé, si des manufacturiers de home trainer, à commencer par Wahoo (et son KICKR), ne s'étaient penchés sur la connectivité de leurs machines et leur capacité à rendre réalistes les montées et les descentes, avec des “accessoires” tels que le KICKR Climb, qui simulent l'inclinaison du vélo en fonction de la pente. Zwift et tous les home trainer connectés sont en constante évolution ce qui nous laisse envisager bientôt une immersion totale au sein des plus grandes courses cyclistes depuis son salon.